L’auteure Kiera Cass a écrit ce qui pourrait bien être the next big thing au cinéma. La série dystopique La sélection, bien que pas mal plus soft, pourrait bien prendre la relève des Hunger Games et Divergence de ce monde. Mais le monde littéraire a passé bien près de ne jamais lire un seul mot de Kiera Cass. Intriguée par cette sensation littéraire et le côté bubbly de l’auteure, j’ai profité du Salon du livre de Montréal pour discuter avec elle.
Pas une fois dans sa vie, l’idée d’écrire un livre n’a effleuré l’esprit de Kiera Cass. L’écriture est plutôt tombée comme un cheveu sur sa soupe de son propre aveu. « C’est arrivé un peu par accident. J’ai toujours voulu faire du théâtre et chanter. J’ai commencé à utiliser l’écriture comme thérapie. Juste écrire et se laisser aller. Finalement, il s’avère que j’adore raconter des histoires ! » avoue-t-elle. En riant, elle ajoute aussi « est-ce qu’on peut vraiment savoir ce que l’on veut faire de notre vie à 18 ans ? »
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Elle a donc commencé à écrire et a été publiée une première fois en 2009. Mais c’est la série La sélection qui la propulse au sommet en très peu de temps.
Son histoire à la Bachelor dans un monde dystopique où la monarchie a repris contrôle de l’ancien territoire des États-Unis, maintenant nommé Illéa, a charmé rapidement le public. Même si La sélection n’est nullement basée sur cette émission. « Beaucoup pensent que je me suis inspirée de ça, mais c’est plutôt l’histoire de Esther dans la bible et celle de Cendrillon. » Deux histoires très distinctes qui ont amené leur lot de réflexion chez Kiera. « Je me suis toujours demandé si Esther était amoureuse du gars d’à côté avant d’être envoyée en dehors du palais. Et pour Cendrillon, mais quand on y pense, elle n’a jamais demandé de rencontrer le prince. Elle voulait juste une soirée de congé et une robe. On assume que les deux femmes sont heureuses parce qu’elles ont terminé avec le prince, mais qu’est-ce qui serait arrivé si ce n’était pas le cas ? »
La série La sélection est à l’image de Kiera, remplie de surprises et « d’accidents » comme elle se plait à le dire. Les deux livres hors-série ne devaient pas voir le jour. « Je les ai écrits pour moi. Afin de mieux comprendre mes personnages. De mieux les connaitre. Une sorte de background. Finalement, on les a publiés et ils sont très complémentaires à la série. Heureusement. » Même chose pour le quatrième et cinquième tome. « L’héritière ne devait même pas être un livre. On voulait faire un petit livre de remerciement devant tout l’amour que les lecteurs m’offraient. La sélection devait être une trilogie et voilà qu’un cinquième et dernier tome, La couronne, verra le jour. Ça me dépasse totalement haha. Je promets que ce sera le dernier de la série ! »
Mais le quatrième tome, L’héritière, qui met de l’avant Eadlyn, ne pas fait l’unanimité comme les précédents et il pourrait en être de même pour La couronne. « Tout le monde me parle d’Eadlyn qui est très différente d’America. C’est moins facile de s’y identifier aussi. Ce que je dis souvent c’est qu’on n’est pas obligé de l’aimer, seulement la considérer. Contrairement à America, Eadlyn est née en sachant qu’elle avait le contrôle et elle a toujours eu le contrôle. Et c’est une différence majeure. » Kiera ne répond pas de façon exaspérée à la question qu’on a dû lui poser plus d’une fois. Sa voix est calme et déterminée. Quelque chose nous dit que le cinquième tome nous réserve de bien belles choses.
En utilisant la monarchie, Kiera Cass parle très souvent des belles tenues ainsi que de l’importance des apparences. Questionnée sur son personnage favori en dehors du trio principal, elle répond de but en blanc « tous? » en riant. « Mais, si j’avais un seul nom à donner, ce serait Céleste, » la sélectionnée la plus superficielle de l’histoire. « Dieux que les gens m’en parlent de ce personnage! À quel point ils la détestent. Je répète toujours « attendez, ne la jugez pas trop vite ». Ç’a été très difficile de me détacher de ce personnage. »
Pourtant, ce choix est très surprenant lorsque l’on connait sa définition de la beauté. Pour Kiera Cass, la beauté n’a rien à voir avec le physique. Pour elle, tout part d’une âme gentille et altruiste. Et cette définition s’applique à Kiera Cass. C’est une auteure généreuse qui vient à la rencontre de son public, sans flafla ni tambour, une boucle dans les cheveux et un sourire sincère. Une belle âme, comme on dit!
Petite parenthèse : La fille énervée que j’étais a oublié, non pas d’amener son enregistreur, mais bien d’appuyer sur record. Ça m’a pris 2 minutes post entrevue pour m’en rendre compte. J’ai jamais écrit aussi vite sur mon cellulaire pour conserver mes notes. Oui, vous avez le droit de rire de moi. Mais tout est bien qui finit bien! Merci aux éditions Robert Laffont pour l’opportunité!
On pourra lire La couronne, cinquième et ultime tome de la série La sélection, en 2016. La version originale (en anglais) sera sur les tablettes en janvier, la date pour la version française n’est pas connue. The Siren, son premier roman, sera réédité en 2016 aussi. Elle travaille aussi à une duologie avec Harper Teen. Aucune date n’est connue à ce jour. Vous pouvez retrouver les 4 livres + les 2 hors-série dans la Collection R des éditions Robert Laffont
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