Après près d’une décennie d’absence, le Diable de Hell’s Kitchen fait son apparition sur nos écrans avec Daredevil : Born Again, cette fois-ci sous la bannière de Disney, suscitant de nombreuses réactions parmi les fans. Beaucoup craignaient un ton édulcoré, une action moins brutale et un traitement plus léger de l’histoire du justicier masqué. Qu’ils soient rassurés : Daredevil n’a rien perdu de sa noirceur ni de son intensité dramatique.
Quand le rêve tourne au cauchemar

L’histoire reprend là elle avait été laissée, après trois saisons sur Netflix. Matt Murdock et Foggy Nelson, son fidèle ami et associé, ont ouvert leur propre cabinet d’avocats et semblent enfin vivre le rêve américain. Une illusion de stabilité qui s’avère être de courte durée alors qu’une tragédie inattendue bouleverse la vie de Matt et l’amène à prendre la décision radicale d’accrocher son costume de Daredevil. Pendant ce temps, Wilson Fisk, alias le Kingpin, refait surface sous une nouvelle apparence : celle du maire de New York.
Le Kingpin a-t-il réellement laissé son passé criminel derrière lui pour se consacrer à la politique? Est-ce simplement une nouvelle manière pour lui de manipuler la ville et d’asseoir son autorité ? La menace qu’il représente est plus subtile, mais non moins dangereuse. Matt, quant à lui, se retrouve face à un dilemme existentiel : peut-il véritablement abandonner son rôle de justicier? Comment concilier ses démons personnels et son désir de justice? Ces questions fondamentales structurent le début de la série et promettent une intrigue riche en rebondissements.
Conférence de presse

J’ai eu la chance d’assister à la conférence de presse en avant-première et l’enthousiasme des acteurs était contagieux. Charlie Cox, qui reprend brillamment son rôle de Matt Murdock, et Vincent D’Onofrio, dont l’interprétation de Wilson Fisk reste magistrale, ont exprimé leur excitation de renouer avec ces personnages iconiques. Les créateurs de la série ont révélé leurs inspirations, puisant largement dans les comics classiques, notamment Born Again de Frank Miller, tout en intégrant des éléments narratifs modernes.
Après avoir visionné les deux premiers épisodes, je peux affirmer sans hésitation que la série démarre sur une structure solide. L’écriture est soignée, l’ambiance reste fidèle à l’univers sombre et impitoyable de Hell’s Kitchen, et les scènes d’action sont aussi percutantes qu’à l’époque de Netflix. L’une des grandes forces de Daredevil a toujours été sa capacité à allier combats chorégraphiés et enjeux émotionnels profonds. Et ce nouvel opus ne fait pas exception.
Une transition en douceur

Si certains fans craignaient une perte d’identité due à la transition vers Disney+, ces premiers épisodes dissipent largement ces doutes. Daredevil : Born Again réussit le pari d’offrir un renouveau tout en respectant l’héritage de la série originale. Si la suite continue sur cette lancée, nous pourrions bien assister à l’une des meilleures productions du MCU en série télévisée.
Ce qui distingue Daredevil : Born Again des précédentes adaptations, c’est aussi la montée en puissance de son protagoniste. Matt Murdock, bien que toujours torturé, semble évoluer vers une version encore plus résiliente et stratège de lui-même. L’opposition avec Fisk promet d’être fascinante, notamment dans ce jeu de pouvoir où l’affrontement ne se limite plus aux ruelles sombres, mais s’étend aux coulisses de la politique new-yorkaise.

Les prochains épisodes nous diront si Daredevil parviendra à reprendre son costume et à affronter à nouveau Kingpin. Une chose est certaine : les enjeux n’ont jamais été aussi élevés et l’attente du public est immense. Une renaissance qui s’annonce triomphale pour le justicier de Hell’s Kitchen.
Pour en savoir plus et pour visionner Daredevil : Born Again sur Disney+, c’est par ici!
Crédit photos: Giovanni Rufino pour Marvel