Thunderbolts* : une alliance inattendue

Thunderbolts : une alliance inattendue

L’univers cinématographique de Marvel (MCU) est loin d’avoir dit son dernier mot. Si l’âge d’or des Avengers semble révolu depuis les événements cataclysmiques liés à Thanos et aux pierres d’infinité, la Phase 5 du MCU tente une relance plus nuancée, plus sombre… et plus risquée. Le film Thunderbolts*, qui marque la clôture de cette phase, propose une nouvelle alliance inattendue de personnages marginaux, dans un récit où la rédemption côtoie la manipulation.

Un regroupement de héros tourmentés

Thunderbolts : une alliance inattendue

Thunderbolts* met en scène une équipe bien différente de celle des Avengers. Ici, ce ne sont pas des héros brillants ou honorés, mais plutôt des figures troublées, aux passés flous, parfois violents. Sous l’impulsion de Valentina Allegra de Fontaine (incarnée par Julia Louis-Dreyfus), ces anti-héros sont rassemblés à leur insu pour une mission qui s’apparente à un piège mortel.

Yelena Belova (Florence Pugh), Ghost (Hannah John-Kamen), John Walker (Wyatt Russell) et Taskmaster (Olga Kurylenko) sont envoyés dans une zone où ils doivent, en principe, s’éliminer mutuellement, afin que Valentina puisse effacer les traces compromettantes de ses opérations secrètes. Face à ce destin orchestré par la trahison, ces personnages décident de s’unir, portés par un instinct de survie et un certain sens de justice.

Ils sont rejoints par Red Guardian (David Harbour), en quête de rédemption et désireux de prouver à sa fille, Yelena, qu’il peut être un héros à sa manière. Bucky Barnes (Sebastian Stan), alias le Soldat de l’Hiver, complète ce groupe improbable avec ses propres motivations personnelles. Ce casting étonnamment dense fonctionne bien à l’écran, notamment grâce à la complicité palpable entre les acteurs.

Une intrigue ambitieuse, mais désordonnée

Thunderbolts : une alliance inattendue

L’ambition de Thunderbolts* était réelle : donner une chance à des personnages secondaires de briller au premier plan, tout en proposant une tonalité plus sombre que les standards habituels de Marvel. Hélas, le scénario, bien que prometteur sur papier, souffre d’une construction désorganisée. L’histoire avance parfois à tâtons, sans grande cohérence émotionnelle ni attachement solide aux enjeux.

On peine à ressentir une véritable tension dramatique ou un sentiment d’urgence. Le vilain principal, pourtant censé être au cœur du conflit, manque d’impact et de personnalité. L’émotion qu’on aurait pu espérer dans ce genre de récit, surtout lorsqu’il est question de rédemption ou de trahison, est trop souvent reléguée au second plan.

Un divertissement porté par le charisme de ses interprètes

Thunderbolts : une alliance inattendue

Mais tout n’est pas à jeter. Là où Thunderbolts* trouve sa force, c’est dans l’énergie que déploient ses acteurs. Florence Pugh, une fois de plus, incarne Yelena avec une justesse mêlant sarcasme, douleur et bravoure. David Harbour amène une dose d’humanité touchante à Red Guardian, oscillant entre autodérision et désir sincère de réparer ses erreurs passées. Quant à Sebastian Stan, il apporte une gravité bien nécessaire à l’ensemble. 

Certaines scènes, notamment celles qui mettent en lumière les traumatismes et regrets des membres de l’équipe, offrent de vraies bouffées d’intensité dramatique. Des dialogues cinglants, quelques moments d’humour noir bien placés et une chimie collective entre les personnages permettent d’éviter que le film sombre totalement.

Une ouverture prudente vers la Phase 6

Thunderbolts : une alliance inattendue

Malgré ses imperfections, Thunderbolts* a le mérite de poser les bases d’un nouveau panneau du MCU, où l’ambiguïté morale devient un moteur narratif. Ce n’est peut-être pas le film révolutionnaire que certains espéraient, mais il reste une tentative audacieuse de renouveler la formule Marvel, en s’éloignant des récits de super-héros classiques pour s’aventurer vers quelque chose de plus brut et vulnérable.

L’idée de confier un projet aussi libre à une équipe d’anti-héros est intéressante. Si le résultat final ne tient pas toutes ses promesses, il n’en reste pas moins un divertissement honnête, capable de séduire les fans les plus curieux ou ceux en quête d’un Marvel aux couleurs un peu moins éclatantes, mais plus terre-à-terre. Pour vous donner une idée, c’est le Suicide Squad de Marvel.

Un film de transition qui mérite une chance

Thunderbolts : une alliance inattendue

Thunderbolts* n’est pas un incontournable du MCU, mais il propose une expérience différente. On sent une volonté d’explorer de nouvelles dynamiques, de donner de l’espace à des personnages oubliés et de questionner les notions de loyauté, d’identité et de pardon. Ces intentions, bien que maladroitement exploitées, font du film un objet curieux, imparfait, mais pas inintéressant.

À voir au cinéma dès le 2 mai pour les fans impatients — ou tranquillement à la maison pour ceux qui préfèrent une séance moins mouvementée. Dans tous les cas, Thunderbolts* marque un tournant, et peut-être même un prélude à quelque chose de plus grand dans la Phase 6.

Pour en savoir plus sur Thunderbolts*, c’est par ici!

Le film sera à l’affiche dès le 2 mai prochain.

Crédit photos : Chuck Zlotnick pour Marvel

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Steven G. Tenaglio

Passionné du monde geek, Steven est un adepte de jeux de société, de cinématographie et de jeux vidéo rétros! Fier membre de l’équipe G pour Geek, il prête sa voix et ses opinions au podcast du même nom sous le pseudonyme de Beerman. Ici, Steven vous fera part de ses découvertes et coups de cœur du moment.

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