J’ai choké… (partie deux)

Dans la partie un, je vous racontais à quel point j’avais hâte de commencer mon bacc en adaptation scolaire. Maintenant, je vais vous expliquer pourquoi j’ai choké et qu’est-ce que j’ai fait par la suite.

Après avoir appris pour les sessions intensives et copieusement éclaboussé mes voisins de table avec du café tiédi, je me suis pitchée en bas de ma chaise devant les regards ahuris de mes collègues dont j’aurais pu être la mère.

La prof m’a demandé si ça allait, j’ai répondu: « non, je pense pas survivre. »

J’ai fini mon cours, puis je suis rentrée sagement.

Après, j’ai fait mes choses, mon ménage, tout ça. J’ai réglé des affaires qui traînaient. Puis quand tout a été réglé, j’ai discuté longuement avec des proches.

La conclusion m’apparaissait inévitable : j’étais prise à la gorge au niveau du temps. Je m’enlignais soit pour un burnout, soit pour pocher tous mes cours, soit les deux.


En passant, je le sais qu’il y a du monde qui y arrivent, mais là n’est pas la question. Je connais mes limites, ma capacité personnelle de focus, pis j’ai pas une santé mentale qui est A-1, on doit se le rappeler. J’ai une certaine fragilité à ce niveau-là, et c’est pas parce que je suis médicamentée adéquatement que je dois faire comme si j’étais parfaitement… Exempte d’enjeux, disons ça comme ça.

Je devais regarder la réalité en face : ce bacc, qui m’intéressait au boutte, I mean j’aurais appris TELLEMENT d’affaires. Eh bien ce bacc, c’était pas un projet viable pour moi. Et sérieux, si j’avais su avant pour les sessions intensives? J’pense pas que j’aurais risqué ne serait-ce que l’ongle de mon petit orteil dans ce programme.


Mardi matin, j’étais étudiante au bacc en adaptation scolaire. Je voulais un brevet d’enseignement pour éventuellement devenir orthopédagogue. J’avais également été admise à une maîtrise en enseignement, qui mène aussi à ce brevet convoité. J’ai écrit à la responsable du programme pour savoir s’il était trop tard. La réponse est rentrée vite : il n’était pas trop tard.

La minute suivante, je devenais étudiante à la maîtrise. Avouez que vous avez jamais vu quelqu’un passer du bacc à la maîtrise aussi vite, lol.

Ça adonnait que j’avais pas raté mes premiers cours et il y en avait un le soir même.

En entrant dans ma classe de huit étudiants, j’ai immédiatement eu le feeling que j’avais plus en commun avec eux. On s’est mis à jaser le plus naturellement du monde. La prof croyait qu’on se connaissait tous déjà. Je me suis tout de suite sentie beaucoup plus à ma place.

L’âge des étudiants n’est pas un critère et ça dépend évidemment d’un ensemble de facteurs, mais vous comprenez. J’ai trippé dans mes cours cette semaine et j’ai la ferme intention de continuer, tout en travaillant, parce que la vie.

J’pense qu’on a un fit.

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