Quand tu as le sentiment que ton corps et ton esprit sont envahis…tu aspires à la simplicité au quotidien.
Quand tu as l’impression d’avoir perdu beaucoup de positif dans ta vie, tu aspires à des bonheurs qui sont le plus authentiques possible.
J’ai toujours été comme ça, en fait. Déjà plus jeune, je recherchais la simplicité: le quotidien qui permet de donner des bonheurs simples, mais tout aussi doux. Or, je le cherchais dans ce que la vie menait d’extravagant. J’essayais de le trouver dans les gros partys et dans les grands évènements. Je cherchais de la joie et je croyais qu’elle se trouvait là où il y avait des feux d’artifice et des cris de foules en délire. Je cherchais des liens d’amitié et de la complicité et je croyais que c’était seulement présent dans les grandes démonstrations, dans les grands mots, les grands gestes. Je pensais que tout ce qui était mascarades, était des vérités. Que le fla-fla et la musique d’ambiance étaient ce qui rendait vrai les grands moments de la vie.
Puis, je suis tombé malade du corps et de l’esprit. Les fla-flas et les grandes musiques dramatiques m’épuisaient. Les mains tenues, les moments d’écoute empathiques et les petits services me nourrissaient le coeur et l’esprit. Je me suis mise à m’ennuyer de choses que je croyais sans importance et à ne plus vouloir retrouver certaines situations de grands groupes ou de grandes démonstrations qui étaient souvent…que du spectacle.
Je veux seulement retrouver mes bonheurs perdus, retrouver le centre de ce qui me rendait heureuse. Je veux mettre mon énergie limitée vers ce qui m’est le plus épanouissant.
Quand ton interne est envahi de négatif, tu aspires à un externe qui est doux, simple et supportant. La lumière la plus douce pour éclairer tes zones d’ombres. Or, c’est en apprivoisant et en vivant avec tes zones d’ombres que tu apprends la valeur des choses et l’importance de l’investissement de ton énergie, de ton temps et de ton argent même. Tes priorités et tes objectifs changent, ou du moins, tu sais ce que tu cherches…Tes réelles ambitions se précisent.
Je me questionne maintenant à savoir ce que je cherche vraiment. Enlève tout le fla-fla en trop, les décorations et le je-ne-sais-quoi….Va droit au but, vers le plus naturel, le plus pur. Ce que j’aimais quand je sortais dans les clubs, c’était ces moments où une amie et moi dansions ensemble, complices. Ce que j’aimais dans les gros partys, c’était quand je me retrouvais seule en petit groupe ou en duo dans une pièce et que je jasais de sujets importants avec les gens. Assis au sol ou évachés alors que nous avions pourtant fait un effort pour nous mettre beaux.
De quoi est-ce que j’ai vraiment besoin…pour être bien? Pour moi, le vrai luxe, c’est quoi? Je me rends bien compte que très peu de ce que je recherche est de l’ordre du matériel. Oui, la sécurité d’un foyer et oui, une certaine liberté d’actions et de choix. Assez d’argent pour pouvoir répondre aux besoins de base, aux besoins médicaux, aux besoins qui font réellement sourire… Mais si le foyer est confortable et fonctionnel, si j’ai ce dont j’ai vraiment besoin, ça me va très bien.
De plus en plus, je suis attirée par le minimalisme, la simplicité volontaire et l’investissement dans ce qui compte vraiment pour moi. Et en vérité, nos bonheurs sont souvent bien plus simples et accessibles qu’on ne le croit. La vie est assez difficile ainsi, alors pourquoi en rajouter? Pourquoi s’encombrer d’énergies, d’objets, d’illusions qui cachent, qui étouffent les vraies sources de lumière?
Un des meilleurs conseils que j’ai eu quand j’étudiais en intervention est: cherche quel est le vrai besoin de l’autre. Tout le reste est superflu et des tentatives d’expressions. Cherche quelle est la racine qui nourrit ces derniers.
C’est quoi le vrai but? Le vrai objectif? Et pour l’atteindre, quelle est la stratégie la plus simple? Va droit à ton but…et avant d’investir du temps, de l’énergie et bien souvent de l’argent, pose-toi la question: est-ce vraiment ce que tu cherches à atteindre? Tu t’habilles pour qui? Tu fais des choix pour quoi? Est-ce que le paraitre et d’impressionner les autres valent vraiment les ressources investies?
J’ai rapetissé mon monde pour pouvoir voir les vraies grandes choses au quotidien. Pour centrer mes ressources vers ce qui est le plus payant, le plus bienfaiteur pour moi…et qui m’empêchera d’avoir des dettes en termes d’argent, d’énergie et de temps.
Ma grande source de bonheurs simples en ce moment?
Remplir les mangeoires d’oiseaux à l’extérieur et répandre, dans des récipients, un peu de graines de tournesol et d’arachides dans leurs écailles au sol. Je sors de la maison et les oiseaux et les écureuils partent tous, apeurés à ma vue. Pourtant, je pense qu’ils sont tous cachés dans les haies de cèdres et dans les hauteurs des arbres. Ils observent…Ils me regardent remplir, éparpiller et étendre les sources de vie et les gâteries. Peut-être même qu’ils se communiquent des trucs. Du genre: oh non ne va pas plus loin, elle va s’éloigner…attends, elle n’a pas fini encore…oh regarde, elle met des arachides!
Et quand j’ai terminé ma ronde, je vais sur le balcon, je m’assois sur une des marches et j’attends. Et ils arrivent peu à peu. Les moineaux…les mésanges…de plus en plus de petits oiseaux, comme si une fois que l’un s’aventure, les autres osent…et ils deviennent une foule. Puis, oh, un écureuil…oh, un autre….Et puis, il arrive, majestueux et royal, tel un roi qui arrive dans sa cour, le geai bleu! Puis un deuxième! ( Un couple? Peut-être.)
Et je suis contente. Je me sens utile et je me sens chanceuse aussi face au spectacle. Je suis la source du spectacle et on me remercie avec une danse toute naturelle. Je les regarde voler, se poser, se réjouir presque. J’aime quand je sais qu’à la vue d’une arachide, ils seront heureux, voire excités, pressés de cacher et de rapporter le butin.
Tu me dis, attend, bon, oui, c’est bien, tu nourris des oiseaux et des écureuils, mais bon, c’est pas extraordinaire. Eh bien oui, la nature c’est extraordinaire. Pouvoir l’aider, c’est extraordinaire. Simple, accessible, mais bel et bien magique. Pour moi du moins. Toi, tu tripes peut-être plantes? Dessins?
Pouvoir aimer, pouvoir aider, dans la simplicité, dans le quotidien, ça ajoute tellement de lumière et de joie quand c’est authentique. Et ce qui rend le tout magique, c’est que c’est souvent si rare.
Ceci me donne plus de bonheurs que bien des gros partys et des objets de luxe. Il n’y a aucune pression de performance ni de croyances qui me disent que je perds mon temps ou que je fais quelque chose de plate. Je me suis libérée de tout ça. J’ai le LUXE de pouvoir m’asseoir et les observer. Je suis RICHE d’images, de sons, de petits plaisirs.
Je me libère de croyances qui m’empêchent de profiter pleinement de mes véritables sources de bonheur. Je me libère d’objets qui encombrent mon espace de vie. Je dis adieu à des souvenirs et des objets souvenirs qui ne m’apportent rien de bon. Et je n’ai pas encore fini de me libérer…pour encore mieux voir le vrai de la vie, voir le vrai de ce qui va me rendre bien au quotidien.
TOI? Si je te dis désencombrement, minimalisme, simplicité volontaire…ça te dit quoi? As-tu des trucs à nous partager? As-tu envie de te libérer d’objets, de croyances, de relations? Si tu l’as déjà vécu, partage-nous ton expérience! :)
Une première version de ce texte était présente sur le blog personnel de Jessica: prochedelaperfection.wordpress.com depuis, elle s’est abonnée à des groupes Facebook, des blogs et autres sources qui ont pour sujet le minimalisme et la simplicité. As-tu des sources d’inspiration à lui proposer?