Moi, maman?

La maternité, quel grand concept! Pour moi c’est à la fois enivrant, effrayant, captivant et culpabilisant quand j’y réfléchis. À l’aube de la mi-trentaine, je suis entourée d’une explosion de bedaine et de nouvelles mamans. C’est normal, c’est le cours de la vie. Ça ne me fâche pas, ça ne me met pas mal à l’aise, je trouve même ça beau.

À mon âge, on dirait que t’es supposée savoir dans quel clan tu es : celles qui veulent être maman et celles qui ne veulent pas. Ne pas savoir à mon âge c’est presque perçu comme un dysfonctionnement. D’un côté tu as toute les filles qui assument leur privilège d’être en 2016 et de pouvoir dire qu’elles n’en veulent pas  de l’autre côté, tu as les filles qui en veulent tellement qu’elles tremblent quand elles voient des bébés ou bien elles en ont déjà deux.

Pis y’a moi.

Moi qui sait pas. Qui a vieilli jusqu’à 26-27 ans en se disant qu’elle en voulait clairement pas. Et une bulle m’a pogné pendant quelques années et j’ai commencé à me voir bercer un petit être, aimer tout doucement même la nuit quand ça pleure, à moucher des petits nez…Pis BOUM. Quelques années après, la chienne m’a repogné. J’ai recommencé à dire que c’était pas pour moi la maternité. Que j’ai pas la patience, la force et l’instinct pour élever un enfant et en faire un être qui contribuera de façon constructive à la société.

Je regarde ces mamans autour de moi et ils me semble qu’elles ont des qualités que je n’ai pas. Une patience que je ne possède pas. Une tolérance aux bruits stridents, une générosité de leur temps, argent, chum, … c’est beau à voir, sauf que c’est pas moi. Comment je ferais? J’ai pas envie d’être maman par défaut et de faire avec même si ça me fait suer. Si je deviens maman, je veux ressentir cet amour jusqu’au plus profond de mes tripes.

Et pis l’autre jour j’ai eu un doute que j’étais peut-être enceinte. Vous auriez du me voir, je passais de la terreur à l’excitation en quelques secondes pendant que j’attendais le résultat de mon test de grossesse. Je ne savais plus où donner de la tête. Et si ça arrivait…je ferais quoi?

Suis-je seule dans cette inconfortable période à l’aube de la mi-trentaine? Je culpabilise.

Article en collaboration avec mamanpourlavie.com

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Mélanie Galipeau

Rédactrice, gestionnaire de communauté, entrepreneure et intervenante sociale engagée. Addict du Web et fascinée par le concept de groupe. She's a dreamer. Elle aime les fleurs, les cupcakes et dormir. Quand elle ne dort pas, elle est constamment à la recherche d'instants de zénitude et de bonheur.

2 réflexions au sujet de “Moi, maman?”

  1. Je pense qu’il ne faut pas se poser trop de questions. J’étais comme toi : je changeais d’idée constamment. J’en veux, j’en veux pas… Je me disais que je n’avais pas la fibre maternelle, que j’avais peur des enfants. Pis je suis tombée enceinte, et tout d’un coup, cette « fibre maternelle » est apparue! Ça se fait naturellement dans les 9 mois qui précèdent la venue du petit bébé. Faut pas se poser trop de questions et foncer, parce que ces p’tites bêtes là, c’est le bonheur. ;)

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