Dans cet article, le féminin est utilisé sans discrimination des genres, pour alléger le texte.
Il y a deux mois je quittais la grand’ville pour faire le tour de la Gaspésie en vélo. Dans mes sacoches se trouvaient, dorlotés par les soubresauts des nids de poule, trois volumes d’Ekphrasis, une jeune revue littéraire de Montréal. Pour être honnête, il y a tellement de revues littéraires de nos jours que je me demandais si ça valait le coup de les lire. Mon œil avait d’abord été attiré par le graphisme très professionnel. Puis, mes doigts ont glissé entre les pages. Si l’emballage est des textes, se disaient-ils, ça vaut au moins la peine d’être feuilleté. Hé bien ! J’ai été agréablement surpris par le contenu.
Sur le concept de la revue, le terme « ekphrasis » réfère à l’idée d’une description exhaustive d’une œuvre. La revue s’inspire de cette démarche en plongeant chaque fois dans un thème différent pour tenter d’en dresser le portrait par de courtes nouvelles ou des poèmes. Plutôt qu’une approche encyclopédique, factuelle, drabe du thème donné, les autarcies s’expriment alors par un texte beaucoup plus senti, plus vivant. On peut donc explorer, par une pluralité de rendus littéraires, des thèmes comme le Bourdonnement, l’Opulence, le Seuil et bientôt le 21e siècle.
Entre autres, j’ai bien aimé l’introduction du numéro sur l’Opulence, rédigée par Cédric Trahan. Toujours dans le même numéro, les poèmes de Francis Tremblay méritent ton attention. En dessous, je te recopie un extrait de son poème « J’ai mal à l’agir » publié dans le numéro sur le Bourdonnement. Si jamais tu trouves ça un peu trop déclaratoire, ne t’inquiète pas, il y a de tout dans Ekphrasis.
Tu peux te procurer une version papier de la revue en entrant directement en contact avec Ekphrasis ou simplement consulter les versions en ligne. Ekphrasis publie deux numéros en papier et deux numéros virtuels par an, ce qui leur permet une certaine flexibilité dans les défis que l’équipe propose aux autrices.