Ariane Brunet en cinq questions… et un chocolat chaud.

Si vous écoutez un tant soit peu la radio commerciale, vous avez certainement déjà entendu la douce voix d’Ariane Brunet chanter un de ses succès. Après tout, la pétillante blonde auteure-compositeure-interprète s’est classée parmi les finalistes du Prix Félix-Leclerc en 2010, a été en lice pour le gala de l’Adisq en 2011 et sa chanson «Aime-Moi» a remporté un prix Socan, décerné aux pièces ayant le plus tourné à la radio francophone. Bref, la belle n’est pas une inconnue.

J’ai eu la chance d’en apprendre plus à son propos autour d’un café (ou d’un chocolat chaud dans son cas) par une journée pluvieuse aux allures automnales. Ariane s’est présentée à l’entrevue vêtue de bottes de pluie hautes, d’un short et d’un joli chandail fleuri ; son style est doux et féminin, tout comme sa musique.  Pendant notre discussion, j’ai appris qu’entre autres, quand elle n’est pas en train de composer ou de fréquenter l’université en communications, elle s’adonne au microbénévolat pour Nationkoodo ; une sorte de bénévolat aidant des organismes à but non-lucratif pouvant se faire en pyjama, chez soi (mon genre de bénévolat, ça!).

Comment ça fonctionne? C’est tout simple! Certaines organisations postent leurs demandes d’aide (que ce soit pour du design, de la traduction ou de la gestion de réseaux sociaux) et les bénévoles y répondent, le tout, en ligne. Les associations trouvent donc l’aide recherchée, et les bénévoles peuvent donner à la communauté tout en acquérant de l’expérience!

Bref, nous avons jasé en masse, mais, pour faire un résumé, voici les 5 questions (qui tuent… ou pas!) que je lui ai posées!

1. À quoi ça ressemble, une journée de création pour toi?

J’ai de la difficulté à travailler chez moi, trop près du lavage, du ménage… Alors je me suis trouvé un local où je vais, où il y a un piano à queue et où je travaille mes trucs. Je commence par le côté musique, et pour le côté texte, je vais dans des bibliothèques ou dans des cafés. Mais ça n’est jamais pareil! […] Ça peut partir avec un flash de mélodie ou par quelque chose que je vois qui m’inspire.

2. Si tu pouvais collaborer avec n’importe qui, de mort ou de vivant, ce serait qui?

Oh mon Dieu, ça change à chaque fois qu’on me le demande! Aujourd’hui, ce serait Thom Yorke, peut-être parce qu’il pleut [rires]! Mais sinon, ce serait Louis Armstrong; c’est vraiment lui qui m’a inspirée à étudier en jazz. Je doute que nos styles s’agenceraient, mais bon, dans un monde idéal… !

3. Dans l’industrie de la musique, penses-tu que c’est plus difficile ou plus facile de réussir quand tu es une femme?

Tu vas trouver ça stupide (non, absolument pas) mais je pense que les chanteuses en général peuvent aller rejoindre majoritairement les femmes, mais que les hommes peuvent rejoindre tout le monde. Donc, je pense que c’est plus difficile pour les femmes. Prends quelqu’un comme Alex Nevsky; les hommes seront pas gênés d’aller voir son show, ils vont l’assumer. […] Aussi, les chanteurs ont plus tendance à engager des musiciens que des musiciennes pour les accompagner. C’est rare, des filles qui accompagnent d’autres hommes et ça nous met des freins. C’est un milieu très masculin, encore. […]

4. Est-ce que tu as déjà pensé composer et chanter en anglais?

J’aimerais vraiment ça faire un projet anglophone éventuellement; j’ai grandi dans le West Island alors j’ai baigné là-dedans. Je trouve que c’est une langue très musicale, mais chanter en français, pour moi, c’est un choix social. C’est une langue imagée avec laquelle je peux aller plus en profondeur. Si je chantais en anglais, je préfèrerais faire écrire mes textes par quelqu’un d’autre, je pense. […] Ce serait plus un trip artistique qu’un changement de voie complet!

5. Dans dix ans, où vois-tu ta carrière?

Oh boy! Dans dix ans? C’est loin! (Je lui dis que ça peut aussi être dans cinq ans, si c’est plus facile à imaginer.) J’aimerais vraiment ça avoir vendu plusieurs dizaines de milliers d’albums et avoir fait une tournée européenne. Avant, je visais l’Olympia de Paris, mais j’ai réalisé que c’était peut-être un peu trop ambitieux [rires]. Juste continuer à vivre de ce que je fais et à tripper, je serais heureuse.

***

Après cette entrevue, je peux vous dire que je lui souhaite que ses rêves se réalisent; Ariane est une artiste bien articulée, engagée, facile d’approche et sympathique. Je n’ai vraiment pas peur pour elle et j’ai confiance en ses rêves.

Si vous souhaitez la voir en spectacle, cliquez ICI pour voir ses prochaines dates.

Ariane Gagnon.
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Mélanie Galipeau

Rédactrice, gestionnaire de communauté, entrepreneure et intervenante sociale engagée. Addict du Web et fascinée par le concept de groupe. She's a dreamer. Elle aime les fleurs, les cupcakes et dormir. Quand elle ne dort pas, elle est constamment à la recherche d'instants de zénitude et de bonheur.

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