Les moitiés d’Alice, un roman complet

mo_9782760411326« … je vais te dévoiler un grand secret. Le bonheur habite dans une boîte. Si on ne l’ouvre pas, on ne peut pas être heureux… (Comment on peut l’ouvrir?) Le secret c’est de ne jamais te voir comme une victime… Alors utilise l’ouvre-boîte le plus souvent possible et surtout en cas de crise de victimite. »

Ceci est une des nombreuses réponses qu’Astrid donne aux questions que lui pose sa nièce Alice. Pour ce premier roman, Judith Itzi parle d’un sujet qu’elle connaît bien : les enfants. Plus précisément la psychologie des enfants. Elle nous offre donc l’opportunité d’entrer dans l’univers de la jeune Alice huit ans. Un univers dont on ne veut plus sortir.

Alice est une enfant qui ne mange que la moitié de ses repas. On comprendra par la force des choses que cet élément est représentatif de sa propre recherche de moitiés. Vous en dire plus serait vous gâcher cette excellente lecture.

L’auteure partait avec un avantage pour l’écriture de ce roman, c’est-à-dire que sa formation de psychologue et d’hypnothérapeute lui permet de bien mettre en mots (et en images) le sujet. On cerne très facilement cet aspect psychologique dans la lecture, sans qu’il soit pour autant pesant. Judith fait même preuve d’autodérision envers sa profession en utilisant Alice.

« Je préfère dire spy, parce que, en anglais, ça veut dire espion. Et les psys, ils essaient d’entrer dans notre tête pour connaître les secrets qui sont à l’intérieur. »

Cette Française d’origine, qui vit au Québec depuis 2004, a écrit un véritable roman poétique. Grâce à de rigolotes réflexions qui coulent sous le sens, elle amène des solutions pour mieux vivre notre quotidien et mieux comprendre la réaction de certains enfants. Sans oublier la vision unique d’Alice. Par exemple, lorsqu’elle se demande si elle peut être amoureuse, elle fait référence à son cœur qui bat la chamade par un cœur acrobate.

On sourit souvent, et l’on vient à se demander pourquoi, une fois adulte, nous arrêtons de penser de cette façon qui nous empêcherait sûrement de devenir fous et surtout d’avoir des vies moins compliquées.

Chaque personnage possède sa psychologie distincte, sa personnalité et ses problèmes. Personne n’est parfait (ce que l’on voit trop souvent dans plusieurs livres). Personnellement, j’ai une petite préférence pour la grand-mère d’Alice.

Nous apprenons donc à connaître les gens qui font partie du quotidien d’Alice par ses descriptions très différentes de ce à quoi on pourrait s’attendre.

Un esprit vif, une naïveté et une imagination débordante, il n’en faut pas plus pour qu’Alice nous charme.

En résumé, cette lecture est un véritable baume sur le cœur. J’ai serré le livre contre ma poitrine à la fin et j’ai envie d’adopter Alice. Vous aurez droit à des perles qui pourraient devenir vos lignes directrices de vie sans problème.

Pas convaincu? Voici une petite réflexion d’Alice :

 « Les peurs, c’est comme les bêtes sauvages : il faut les apprivoiser tranquillement et après, elles deviennent nos amies. »

Et puis, maintenant, tu liras ce livre?

Verdict : Boucle succulent

Note : 9.5/10

Genre :  littérature québécoise, psychologie de l’enfant, roman

Éditions : Stanké

Prix :  24,95 $

@AlexePhilibert

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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

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