La disparition de la Semaine de la mode de Montréal a généré bien des grincements de dents de la part de la faune locale : exit les célébrations fashion qui se tenaient biannuellement depuis 25 saisons, et qui dorénavant n’auront lieu que l’été, en collaboration avec le Festival Mode et Design.
Une admirable initiative a su venir à la rescousse de la grisaille de février : D Moment, le nouveau rassemblement de mode émergente, s’activait le 24 et 25 février dernier lors de sa première édition au Locoshop du Technopôle Angus, conviant le public et les gens du milieu à découvrir les créateurs de demain. L’évènement était également hôte du prestigieux concours Télio, une compétition pancanadienne où, cette année, 20 finalistes (dont dix montréalais!) se disputaient 5 prix d’une valeur totale de 60 000 $ en bourses d’études.
Pari relevé pour les stylistes Nancy Richard et Genevièle Allaire, initiatrices du projet, qui grâce à leur concept rafraîchissant, on su attirer plus de 500 personnes aux défilés qui se sont déroulés dans une atmosphère électrique.Mohaki
Pour ouvrir l’évènement, nous étions lancés à la découverte des bijoux Mohaki, une ligne éco-friendly dont le design rappelle la nature et l’art urbain de la culture autochtone. Conçue d’argent massif et de matériaux recyclés (fourrure, cuir, bois), chaque pièce est unique et marie un côté brut à l’originalité.
Aragon
Appelé à devenir le chouchou des tapis rouges, Aragon présentait ses robes couture aux lignes modernes et harmonieuses. Au menu : classiques revisités, matières luxueuses, fluidité et élégance pour des tenues de soirée à faire rêver.
KQK
Pour sa part, la jeune marque KQK présentait une ligne de prêt-à-porter pour la femme de carrière dynamique et soucieuse de son look. Minimaliste, la collection s’aligne avec une androgynie très tendance cette saison, dans une esthétique européenne.
3.Paradis
Dans le filon peu exploité du vêtement pour homme, véritable cou de cœur pour 3.Paradis, une jeune ligne qui déborde d’originalité et d’audace. Avec une influence japonaise marquée, on y retrouve des imprimés fleuris sur une silhouette déconstruite, à la fois street et raffinée. Même si c’est destiné aux garçons, j’adopte!
Marilyne Baril et Dominique Ouzilleau
Véritable vétérante de la scène montréalaise, Dominique Ouzilleau a fait de la fourrure recyclée son élément de prédilection, et ce, depuis 25 ans, ce qui lui a valu de notoires collaborations : Karl Lagarfeld, Givenchy, Christian Lacroix et Fendi. Dans cette collection complète, il y en a pour tous les goûts (manteaux courts, vestes, imprimés) pour celles qui désirent le luxe équitable.
Si l’objectif de Maryline Barli est de vous faire oublier vos Canada Goose et autres doudounes génériques, elle y parvient admirablement. Avec ses manteaux de lainage, cuir et fourrure éthique aux lignes structurées et au look féminin, on semble prêt à s’emmitoufler avec grâce et style.
Télio
Toutes nos félicitations à l’égard des frères jumeaux (identiques!) Frédéric et Mathieu Joncas, gagnants respectifs des grands prix TÉLIO. L’édition 2014 du concours, qui avait comme mot d’ordre TEXTURE, a su prioriser les coloris neutres pour mettre en valeur les confections innovatrices.