Des pères poules qui s’essouflent

La maternité? Pas de problème, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin sur ce sujet, mais la paternité? Oubliez ça, y a pas grand-chose….C’est pourquoi Mathieu et Pascal vous offre Pères Poules et prodigieux enfants, pas vraiment!, une série d’anecdotes, d’illusions et de désillusions sur la paternité qui peine à garder le rythme.

Groupe Librex
Groupe Librex

Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment! c’est les aventures d’un nouveau papa (Matthieu) en attente de bébé luciole et d’un papa mono de FX et Princesse (Pascal). Cette diversité permet au lecteur d’avoir deux points de vue différents sur la paternité, qui toutefois peut porter à confusion.

Lors de la lecture, l’on vogue entre les illusions et les désillusions de la paternité, parfois drôle, parfois tristes, parfois… on veut juste tourner la page. Le « clash » de cette diversité se fait sentir à quelques occasions surtout lorsque deux anecdotes une à la suite de l’autre n’on aucun lien clair.

Le ton humoristique promis au début du livre est très présent, mais de façon très irrégulière. Parfois même, il est difficile de savoir lequel des deux auteurs est en train de nous raconter l’anecdote, si les mots Princesse, FX, Bébé Luciole ou Maman Divine (copine de Matthieu) ne sont pas évoquées.

Parmi toutes les anecdotes de Pères Poules (La totalité du livre finalement) quelques-unes se détachent et restent marquées dans votre esprit. Pour ma part, lorsque je pense à ce livre, j’ai encore la phrase de Princesse qui s’écrit à son père (Pascal) : «PAPAAAA J’AI PAS DE PÉNIS». Vous voyez le genre? Non vous n’avez rien vu. Par contre, les anecdotes ne sont pas toutes de ce calibre.

En fait, plus la lecture avance, plus elle perd de son mordant et on commence à avoir hâte que ce livre de 272 pages (qui en dure 300 au moins) se termine. On reste littéralement sur notre faim, et se demande si celui-ci à changé quoi que ce soit.

Pères poules et prodigieux enfants, pas vraiment! c’est une belle initiative, un bassin de potentiel, mais un livre qui tombe à plat. Remarquez, c’est peut-être juste parce que je suis une femme que je dis ça ;-), mais malgré tout, ce fut une bonne lecture, juste un peu trop long.

  • Note : 7/10
  • Édition :Stanké
  • Verdict : C’est Boucle Moyen.
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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

3 réflexions au sujet de “Des pères poules qui s’essouflent”

  1. C’est une critique littéraire qui a possiblement sa raison d’être si on veut en savoir plus sur les rôles, souvent mal compris ou carrément dénigrés par la société où la castration des hommes semble être son fondement idéologique majeur, des pères. Pour moi, et c’est mon humble opinion, il serait utile de redéfinir la masculinité pour, ensuite, mieux cerner les rôles du père dans notre société.
    Autrement dit, l’homme n’est ni une bête de sexe, ni un guichet automatique potentiel. Il peut aimer sa conjointe et sa famille sans pour autant renier son être profond.
    Il serait bien qu’un livre soi écrit sur ce thème.
    Excellent article! Comme toujours! ;-)

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    • Il y a effectivement une place énorme pour ce genre de littérature, surtout au Québec. Le sujet que vous soulevez est intéressant!

      Je ne le juge pas sur son contenu, les anecdotes sont superbe et permettent de suivre le tout dans l’humour,mais le livre finit par s’essouffler vers la fin. Il manque de rythme. C’est navrant en fait… très malheureux. C’est toutefois une bonne lecture, une première entrée dans la matière.

      Merci beaucoup Rolland! :-)

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  2. A reblogué ceci sur Sexualité, handicap et diversité and commented:
    C’est une critique littéraire qui a possiblement sa raison d’être si on veut en savoir plus sur les rôles, souvent mal compris ou carrément dénigrés par la société où la castration des hommes semble être son fondement idéologique majeur, des pères. Pour moi, et c’est mon humble opinion, il serait utile de redéfinir la masculinité pour, ensuite, mieux cerner les rôles du père dans notre société.
    Autrement dit, l’homme n’est ni une bête de sexe, ni un guichet automatique potentiel. Il peut aimer sa conjointe et sa famille sans pour autant renier son être profond.
    Il serait bien qu’un livre soi écrit sur ce thème.
    Excellent article! Comme toujours!

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