Internet, ce beau petit monstre

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Le défi était simple: passer 48 heures sans aller sur Internet, ni sur les applications sur notre cellulaire. Ça aurait été trop facile sinon.  Ces quarante-huit heures je les ais passées avec succès, non sans tentations.

La première journée était relativement facile, travaillant de 8 à 3, je n’avais pas vraiment le temps d’y penser. Ensuite venait le souper et la partie du Canadien contre Tampa Bay. De la petite bière. Le tout s’est corsé un tantinet le dimanche, jour de congé.

J’avais une liste longue comme le bras de choses à faire. T’sais les choses qu’on remet sans cesse à demain faute de temps? Voilà, c’est ça. Je suis la reine de la procrastination (même si je sais que vous douter de cette affirmation). Je suis du genre à aimer l’adrénaline et les défis que les deadlines peuvent me donner. Donc, j’entamais cette journée comme un salut pour faire les choses que je n’avais pas encore fait. Uh oh! C’est là que ça se corse.

Non, je n’ai pas échoué le défi, j’ai une réputation à tenir, mais j’avoue que la tentation était là. Durant la lecture de Frankenstein de Mary Shalley (je connaissais déjà l’histoire, mais cours oblige, je me rafraîchissait la mémoire), je me suis dit, «je devrais aller voir sur Facebook ce qui se passe». HUH Attends là. C’est là que ça m’a frappé, à quel point cette bibitte et son homonyme Twitter ont une emprise sur nos vies.

Pour vrai, le monde n’arrêtera pas de tourner si je prends un ou deux jours de congé de la médiasphère. Le fait d’aller faire un tour sur les réseaux sociaux au moins une fois par jour ne fera pas nécessairement de ma journée, une meilleure journée. J’ai l’impression que les réseaux sociaux deviennent une sorte de placébo quand ça ne va pas. C’est tout à la fois une belle proximité avec des gens qu’on n’aurais jamais pensé rencontrer, mais c’est aussi un leurre, qui parfois peut devenir dangereux.

C’est difficile à expliquer. C’est bien et c’est mal… c’est pas clair finalement. Les réseaux sociaux, c’est aussi une entrave aux bonnes intentions parfois. Combien de fois je me suis dit : «Je vais faire telle ou telle affaire», et que finalement j’ai fait une seule chose flâner 3hrs sur Pinterest et jaser sur Twitter.  C’est pas mauvais, mais ça fait pas avancer grand chose.

Est-ce que j’ai fait plus que d’habitude? Je sais pas, j’ai mis mon cerveau à off. Arrêter de penser ça fait du bien parfois.  J’ai reconnecté avec le moi interne qui d’une part s’est ennuyé de cette instantanéité. Mon côté voyeur s’est ennuyé, j’étais en manque d’information, mais mon côté cérébral à pris une pause salutaire.

En deux jours, j’ai passer du temps avec ma famille, avec moi-même, lu des livres, écrit, écouté de la musique en fixant le plafond, écouté le Canadien en gueulant dans mon salon, j’ai même reconnecté avec mon Bescherelle. (Oui, vous avez bien lu.) Et vous savez quoi? J’AI AIMÉ ÇA! J’ai pensé à plein de beaux projets, et là, j’ai vraiment hâte de sortir mon vélo et de parcourir les rues. J’ai aussi ben hâte de mettre mes nouveaux mags sur mon char (avec toute la masculinité dont je suis capable), mais ça c’est une autre affaire.

Bref, Internet, c’t’un bien beau monstre.

-Alexandra

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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

1 réflexion au sujet de « Internet, ce beau petit monstre »

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