Résumé : 35 candidates, 1 couronne, la compétition de leur vie. Trois cents ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l’oubli. De leurs ruines est née Illeá , une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.
Tout jeu comporte des règles et les règles sont faites pour être transgressées.
Les États-Unis d’Amérique n’existent plus et ont laissé place à Illeá, un monde où une monarchie de castes réside. Maxon, jeune prince et héritier du trône, doit trouver une épouse. Pour se faire, 35 jeunes femmes sont invitées – voire obligées – de participer à La Sélection, une téléréalité où elles devront se battre pour remporter la couronne. Une combinaison éclatée et pas si loin de notre propre réalité.
Tout jeu comporte des règles et les règles sont faites pour être transgressées. America Singer, personnage principal au nom très peu recherché, se trouve confrontée à ses propres limites et à celles des autres. Doit-elle les transgresser ou plutôt les respecter? Tandis que la plupart des participantes sont avides de pouvoir et de luxe, ou rêvent d’un conte de fée, America ne pense qu’à une chose, se rendre le plus loin possible dans la compétition pour le bien de sa famille et retrouver à la fin de ce cauchemar Aspen, son amour interdit. La Sélection n’est pas l’histoire de princesse féérique à laquelle vous vous attendez, mais plutôt une émission The Bachelor en livre et à saveur monarchique.
La Sélection l’obligera à remettre en question tout ce en quoi elle croit. Le jeu des apparences est le pivot maître de l’histoire et l’auteure réussit à créer une double perception de ce monde avec brio. Toutefois, elle va très peu en profondeur, ce qui parfois crée une certaine déception. Il y aurait eu avantage à creuser plus loin, car plus souvent qu’autrement on en aurait pris plus.
Kiera Cass nous offre avec La Sélection, le premier tome d’une série de 5 livres dystopiques fort intéressants. Vendue à plus de 3.5 M de copies, la série ne s’éloigne que très peu de la structure habituelle de ce genre – nous n’avons qu’à penser aux factions de Divergences par Veronica Roth ou des districts de Hunger Games de Suzanne Collins – avec l’établissement de castes. Chacune des castes équivaut à une certaine richesse et à un certain métier. Elles sont faciles à comprendre et n’alourdissent aucunement la lecture.
Si cette lecture démarre très lentement, elle déboule rapidement à partir du 6e chapitre. Bien structurés, les chapitres sont courts et clairs. Il ne faut pas se décourager face à l’épaisseur du livre, la taille de la typo prend plus d’espace qu’elle ne le devrait. Mise au goût du jour, la monarchie est rafraîchissante, étant peu utilisée dans le genre dystopique.
L’histoire présentée est bien ficelée et on pardonne rapidement à Kiera Cass le peu de recherche du nom de son héroïne, qui voit son caractère de feu brimé par ce prénom patriotique. Elle compense toutefois avec des noms tels que Amberly, Aspen, Maxon, Marlee et autres. Que dire aussi de sa couverture? D’une élégance, elle capte l’oeil très rapidement sur l’étagère. On y retrouve tout ce qu’on s’attend à trouver dans une téléréalité monarchique. Une jolie jeune fille, une robe splendide et une couronne bien intégrée au titre.
La Sélection est un livre imparfait qui plait. Une sorte de La Belle et la Bête version soft sans bête évidemment. Ce livre saura combler vos attentes et vous donnera envie de lire la suite, La Sélection T.2: L’élite.
Bonne nouvelle, Warner Bros vient tout juste d’acquérir les droits de La Sélection pour en faire un film! Avez-vous hâte de voir La Sélection sur grand écran?
- Verdict: Boucle Bon
- Note: 7/10
- Genre: Livre jeunesse, Dystopique, Monarchique, 13+
- Traduit par : Madeleine Nasalik
- Éditions : Robert Laffont
- Publication: Mai 2012
- Collection: Collection R & La Sélection
- Prix: Papier 24,95 $ | Numérique (ePub) 18,99$
Légende: Médiocre – 1 à 3 | Bof-Passable – 4 à 5 | Bon 6 à 7 | Excellent 8 à 9.9 | Parfait – 10