Le sujet revient sur la table pour une énième fois et ce n’est pas la dernière fois qu’on en entendra parler puisque c’est un propos qui soulève, avec raison, l’indignation de plusieurs. La diversité culturelle dans notre télé québécoise est souvent remise en question, car les minorités y sont sous-représentées.
La plus récente mise en lumière de ce problème a été faite par nos voisins du sud lors de la sortie du maintenant controversé remake de Brooklyn nine-nine intitulé Escouade 99. Un témoignage sur les réseaux de l’une des actrices du show américain nous l’a remis en plein visage et a reparti le débat de plus belle. Depuis la sortie de l’actrice Melissa Fumero qui incarne Amy Santiago, l’un des personnages principaux, la diversité est de nouveau un sujet qui fait parler.
On aurait effectivement pu croire que le personnage de Amy Santiago aurait été interprété par une actrice d’origine latino-américaine mais non: une femme blanche a obtenu le rôle.
Il faut savoir qu’il s’agit d’un enjeu qui dure depuis des années déjà et que c’est une bataille qui ne semble pas être prête à se régler de sitôt. Pas plus tard que le mois dernier, Jay Du Temple faisait justement un statement via sa page Facebook au sujet de sa nomination au gala Artis. Il y avait alors partagé son sentiment mitigé face à sa reconnaissance en mentionnant qu’il était, et je cite : « choqué et gêné de voir [sa] grosse face souriante dans cette mer blanche. » C’est un feeling qui se comprends à 100% parce que ça ne reflète en rien la réalité de notre magnifique communauté multiculturelle.
En 2018 un article de Radio-Canada relevait que dans les séries les plus populaires produites au Québec, la diversité ne représentait environ que 10% du casting. Que what? Quelque chose ne fonctionne simplement pas surtout que, contrairement aux personnes blanches, ce 10% n’obtient pratiquement jamais les premiers rôles.
Je ne sais pas quand les choses vont changer, mais c’est important d’en parler le plus possible pour que nos émissions québécoises représentent la réalité de notre génération. Si on veut s’identifier à ces émissions et ces personnages, ils doivent représenter notre quotidien. Pour ma part, je souhaite que les choses changent, car si l’on continue de se mettre la tête dans le sable avec des émissions 100% blanche juste pour satisfaire les matantes et mononcles qui ne tolèrent pas le fait que nous sommes une société maintenant de tous les horizons, on risque de perdre nos programmes et séries locales et ce ne serait pas une bonne nouvelle pour le milieu.
Je n’amène pas de solutions, car elles semblent évidentes. J’espère simplement qu’à force de communiquer tous ensemble sur le sujet, ça fera bouger les choses plus rapidement. Continuons d’en parler afin que les choses continuent de changer pour le mieux.
Fil