J’ai récemment eu une conversation avec mes précieuses collègues sur ce qui nous tape sur les nerfs, mais qui n’a aucun rapport. Je m’explique: quelque chose nous frustre, mais n’est causé ni par quelqu’un ni par une situation qui vise à nous faire perdre nos moyens. Non, juste un petit truc qui nous fâche, qui nous insulte ben gros, juste de même.
Alors sur l’heure du lunch j’ai demandé comme ça entre deux bouchées de mon wrap à la dinde : qu’est-ce qui vous tape sur le chou et qui est irrationnel ? Habituées à mes questions, mes collègues ont toutes collaboré et m’ont confié leurs petits irritants.
Je vais vous dire le mien en premier (attention, je répète ici que cela n’a rien de rationnel). Moi, si j’ouvre le frigo et qu’une barquette de bleuets ou de framboises se renverse par terre (parce qu’elle n’a pas bien été placée ou fermée) et que les fruits roulent partout, ça vient me chercher à un tel point que je quitte la pièce deux minutes! Sinon, je les piétinerais! Moi qui ai de la patience sans fin pour tous les petits choux dont je m’occupe, leurs crises et autres, des bleuets qui tombent: ça, non ! Mon chum qui me connaît me dit même parfois: « c’est correct, je vais les ramasser ». Ça, c’est de l’amour. Lui, c’est quand la manette de télé tombe et que les batteries roulent partout. Je la referme pour lui, car sinon, ça lui challenge la patience !
Alors voici les irritants de mes collègues (les noms ont été changés (ha ha)). Prenons pour commencer ma collègue Ashley: elle ne peut pas comprendre que quelqu’un puisse laisser un seul carré de papier de toilette sur le rouleau, ça la dépasse ! Clodia, elle, déteste perdre sa lavette dans son évier plein de mousse, cela l’enrage ! Taylor, quant à elle, déteste les mini poils de barbe pris dans les rasoirs, mais qui ornent les pourtours de lavabos… Les petits kleenex usagés déposés ça et là lui arrachent aussi quelques soupirs.
Stacey a bien de la difficulté à garder sa bonne humeur, pourtant toujours là, quand son ordinateur est lent ou ne fonctionne pas comme il le devrait. Si elle se procure de bons biscuits maison et qu’un de ceux-ci arbore de la mousse ouf, elle va chercher son remboursement, bien décidée. Une autre de mes collègue et amie, Stéphania, quant à elle, ne peut supporter quand ses ados mettent leurs sous-vêtements encore pris dans les pantalons au lavage, si bien qu’elle les lave tels quels ! Armande et Kimberley, elles, ont peine à accepter lorsque le papier de toilette n’est pas du bon côté sur le rouleau: elles sont de la upperside team! Mais, la palme d’or, c’est Margarita qui la gagne: elle est insultée si elle croque dans un quartier de clémentine et qu’elle y sent un noyau, pour elle cela ne pardonne pas! Si bien, que la clémentine finira seule au fond du compost ! Elle n’a pas de pardon pour le pauvre agrume !
Ce que j’adore de ces sujets bien banals de la petite vie quotidienne, c’est que nous en vivons tous et toutes et que mes chères collègues qui se prêtent toujours au jeu et qui se livrent sans censure me font tellement rire ! Bien sûr, on n’est pas ici sur de gros dossiers, mais faut bien rigoler ! Et vous qu’est ce qui vous tape sur le chou ?