Je suis quelqu’un de très sensible et donc mes relations sont hyper importantes pour moi. Autant dans ma façon d’aimer les gens, de vouloir leur bien que dans comment je suis sensible à ce qui se passe, à ce qui se joue entre nous.
Parfois, quand un élément négatif, voire toxique, se produit, je dois me donner un moment pour « digérer » la chose et faire un peu le ménage dans mes émotions, dans mes pensées… dans ma réaction face à la situation. Et bien sûr, écrire me permet de trier le tas d’émotions et de pensées qui m’envahissent.
Récemment, j’ai vécu un truc vraiment moche et j’ai réussi à faire le tri… Et je te le partage pour te donner une idée du résultat final.
Pauvre elle quand même. Elle se sentait prise entre nous deux. Je lui ai dit que non.
« Oh! qu’elle a dit, en fait je voulais juste t’avertir de ce qui se passe.»
Ce qui se passe, c’est qu’elle a discuté avec toi via Facebook Messenger et que tu lui as demandé si elle me parlait, si nous étions amies facebook. Oui. Oh alors, tu as demandé si elle savait que… et tu as commencé à vouloir potiner sur moi, parler en mal de moi, révéler des secrets. Bref, nuire à ma réputation ou je ne sais quoi. Or, quelle ne fut pas ta surprise quand elle t’a dit : « Mais je le sais déjà ça, je l’ai lu sur son blogue et dans ses articles dans le magazine Internet. » Tu as été surprise, hein?
Quel dommage pour toi. En racontant moi-même, en premier, mes difficultés sans honte, j’enlève le pouvoir aux autres de les raconter avec leurs mauvaises intentions et de les utiliser contre moi. Ce qui ajoute à cela que, quand les gens t’entendent médire de moi en utilisant des souffrances qui n’affectent que moi en réalité, ils ne voient que le contenant puisqu’ils connaissent déjà le contenu. Leur attention va vers le fait que tu parles en mal des autres, révèles des secrets et comment tu le racontes.
Ils te voient toi. Tu es celle qui reçoit la saleté, les taches sur ta réputation.
En fait, ce qu’elle voulait c’était rapporter l’info que TU lui as dite de me rapporter. Que si je n’arrêtais pas de parler contre toi sur mon blogue, tu allais me nuire ou je ne sais quoi.
Dans quel texte as-tu vu que je parlais de toi? Quels sont les mots où tu t’es reconnue? Dans quelle description d’une personne toxique as-tu cru percevoir des parties de toi?
Je ne veux pas connaître la réponse. J’espère que tu vas bien vouloir te répondre à toi-même.
Je ne veux pas partir de guerre. Je ne veux pas que tu mettes ou essaies de mettre des gens entre nous pour les utiliser. Et arrête de tenter d’utiliser mes maladies chroniques et ma situation de vie pour me rabaisser ou tenter de me faire avoir honte de moi et de ce que je vis. Je le dis pour toi parce que c’est toi que ça enlaidit. Je sais que toi tu as honte de toi et de tes choix. Je sais que tu t’en sers aussi comme excuse pour des choses que tu fais qui font du mal aux autres parce que c’est plus confortable de dire que ce n’est pas ta faute, que c’est à cause de la santé mentale ou d’autres éléments de ta vie. Moi, je ne veux pas jouer à ça. Faire du mal au monde c’est pas mon trip, ça ne soulage pas ma propre douleur de vouloir en infliger aux autres. C’est ton trip, ta méthode. Pas la mienne.
Oui, ce texte est pour toi. Pour toi. Pas contre.
Tu ne m’as pas blessée puisque je n’ai pas honte de ce que je vis. Tu m’as déçue, ça, oui. Les mots rapportés par une autre m’ont déçue, pas autant que les mots que j’ai lus venant des écrits de ton compagnon de vie, mais en même temps… as-tu collaboré à ça aussi? Tu passes par la connaissance commune ou le chum pour m’envoyer des messages pleins de venin?
Le sais-tu que, plus tu le fais, plus je te vois? Plus le venin vient salir ton image dans mon esprit? Il ne m’atteint pas, il se retourne vers toi. Le sais-tu? Je ne suis pas impressionnée par la méchanceté chez les autres et je sais que le seul pouvoir qu’ils ont, c’est celui que je leur donne. Et ceux qui les suivent… ça parle plus d’eux que de moi. D’où ma question à notre connaissance commune… ce que toi tu as dit ça parle de toi, comment elle, elle a réagi à tes mots, ça parle d’elle. Rien ne me concerne dans ce vous vous êtes dit. J’étais utilisée comme un miroir dans lequel vous vous êtes regardées ou comparées ou… whatever.
Arrête de vouloir salir les autres. Regarde-toi dans le miroir, vois où tu t’es salie et où tu as laissé les blessures du passé et du présent s’infecter et lave-toi, soigne-toi. Tu es celle qui s’empoisonne et qui se roule dans la boue elle-même.
Ton venin ne fonctionne plus ici. L’antidote pour moi a été la distance de toi.
Autant en étant près de toi j’ai vu ce que je ne voulais pas dans ma vie et dans mes relations, autant en étant loin de toi, j’ai pu observer, me regarder à nouveau, m’entendre à nouveau sans les bruits de tes croyances enracinées dans la peur et dans ta douleur. J’ai pu réfléchir aux miennes, à mes valeurs et au pourquoi de ces valeurs et croyances. Merci de m’avoir permis de le réaliser. Merci de m’avoir permis de voir que, en quelques mois, j’ai réussi à évoluer.
Je te souhaite la même chose. De changer, de réfléchir, de travailler sur toi, de t’éloigner des éléments toxiques pour vraiment prendre soin de toi.
D’ici là, laisse-moi tranquille et ne m’utilise pas comme bouclier pour que les gens évitent de voir le laid en toi. En le faisant, tu fais le contraire.
Tu vois, avant d’écrire, je me pose, je me calme. Je me demande : quelles sont les valeurs importantes pour moi? Empathie, sincérité, respect de soi… Bref, je me parle de moi à moi (comme si j’étais ma propre meilleure amie, je crois que tu as déjà entendu parler du concept) et ensuite, je parle à l’autre en termes de… mon moi mature, mon moi qui gère mieux les affaires mettons, qu’est-ce qu’il dirait. Oui, au début, ce n’est pas la maturité qui va émerger. Quand on est blessé, des émotions de toutes sortes arrivent! On est bouleversé, c’est normal. Il faut se donner le temps de vivre les choses pour ensuite… se calmer et se parler à soi et parler aux autres de manière plus…groundée.
C’est un apprentissage, je te le concède et, non, je ne suis pas rendue au niveau expert, je touche à peine au niveau intermédiaire! Mais… on apprend chaque jour. ;)
Et toi? Quand tu es envahi par une situation et les émotions qu’elle te fait vivre, quels sont tes trucs? Tes repères? Qu’as-tu appris que tu pourrais nous partager, nous apprendre? On est tous des élèves de la vie, n’est-ce pas? Alors, si tu peux nous enseigner un truc ou deux, on est preneurs, toujours preneurs! ;)