Les secrets sont des plaisirs coupables à découvrir et ceux que recèlent le recueil de textes Chaque automne j’ai envie de mourir ne font pas exception. Ce premier livre de Véronique Côté en collaboration avec Steve Gagnon est un hommage aux névroses de la vie, à l’intimité déroutante de trente-sept âmes et à leur cœur rafistolé.
Les secrets de ces êtres sont touchants, curieux et indubitablement captivants. Même si le titre de l’œuvre laisse croire que chaque page sera empreinte de tristesse, on trouve toujours une lumière d’espoir dans les monologues. Il y en a de tous les styles passant d’une obsession des chiffres, de l’amour timide au deuil. Du plus banal des secrets aux plus lourds, c’est sans retenue que les esprits torturés de ces courtes histoires se libèrent du poids qui les étouffe.
Leurs secrets sont révélés dans une langue forte et efficace. Le langage employé et la prose délicate des auteurs donnent l’impression que ceux qui prennent parole confient en toute confiance leur histoire aux lecteurs. C’est ce qui fait la beauté du recueil en fait. La proximité qui émane de l’ouvrage le rend profond et personnel.
Les perceptions de la vie qui y sont présentées peuvent faire bien réfléchir. D’ailleurs, on ressort de cette lecture ému, heureux d’avoir trouvé dans les personnages l’ombre d’un ami d’un parent ou de nous-mêmes. Il n’y a rien à redire sur Chaque automne j’ai envie de mourir. C’est aussi simple que ça. Puis, si vous vous sentez dépressif quelques fois je conseille de parcourir les récits de ce recueil et de vous rendre compte vous aussi qu’après chaque automne il y a un printemps.