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Oui bonjour, j’ai une petite information à vous demander. Je me demandais si c’était normal que je n’aie toujours pas eu de nouvelles concernant mes dernières prises de sang?
… * Soupirs *
J’avais envie d’un texte court, simple. Straight to the point. Parfois, il y a matière à discussion. Ici, pour avoir vu les deux côtés de la médaille, j’affirme un point de vue, mais je n’en démords pas (ça arrive des fois!). Ça ne vous empêche pas de commenter!
Je crois qu’on s’est tous demandé, à un moment ou à un autre de notre vie, si c’était normal que la personne au comptoir de l’accueil de la clinique nous fasse sentir comme si on la dérangeait big, big time. Oui, bien sûr, il y a deux choses à prendre en considération : la version du travailleur versus celle du patient.
Le travailleur (et ici, je fais référence très précisément aux secrétaires/adjoints administratifs/adjointes administratives) : les emplois en milieu de la santé sont loin d’être une game de cartes et ça peut être très exigeant émotionnellement. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte : la fatigue, les événements de la vie, le téléphone qui sonne sans arrêt et le nombre incessant de gens qui se présentent au comptoir avec des questions insipides, inutiles. Les patients sont brusques, bêtes, impatients. Ils chialent, même que des fois, ils se fâchent. C’est plate.
Le malade : justement, ce satané patient chialeux. C’est quoi son problème? Il est malade, il ne se sent pas bien, il est inquiet pour sa santé, ou pour celle de ses proches. Il est mourant, ou encore il ne met pas le doigt sur ce qui ne va pas, sur le bobo. Il ne dort plus, il est angoissé, nerveux, tendu, « à boute ». Il a des douleurs constantes, ou il a peur de souffrir. Il ne comprend pas ce qu’il a, dans la douleur et l’attente depuis des mois, voire des années. Peut-être qu’il va mourir de son mal. Il ne peut plus travailler ni sortir de chez lui. Peut-être même qu’il donnerait tout pour avoir ta job derrière ton comptoir, moins la face d’air bête, mais il est invalide.
Est-ce un débat de savoir lequel des côtés est le plus à plaindre? Non. Absolument pas. Parce que pour ma part, la réponse est claire : il est normal, comme patient, de s’attendre à un service humain et accessible de la part d’un assistant en milieu de la santé. Et loin de moi l’idée de blâmer chacun de ces travailleurs, au contraire; j’ai moi-même travaillé dans le milieu. Mais tsé…
Je comprends que tu dois peut-être te trouver un emploi rapidement et que ce n’est pas nécessairement le domaine dont tu rêves depuis que t’es entré à la maternelle. Par contre, je crois primordial et ne démords pas de mon point de vue, que si tu fais le choix d’appliquer pour un poste dans le milieu de la santé, tu te dois d’avoir un maximum d’empathie (même pas un minimum là, un MAXIMUM) et surtout, de patience. C’est non négociable. La petite Emilie là, elle a toujours voulu être météorologue. Elle voulait chasser les tornades. Mais constat est qu’elle est carrément nulle en physique, en chimie et en mathématiques. Est-ce qu’à ce jour je travaille dans le milieu des sciences naturelles? Non. Parce que je n’ai pas besoin de causer des catastrophes magistrales (oupsiiee, j’me suis fourrée par rapport à l’orientation de la tornade) parce que mes prévisions sont erronées à cause de mon manque de connaissances. Fac toi, qui a décidé de travailler avec des gens malades, des gens qui souffrent, des gens inquiets, soit donc certain que tu es à la bonne place avec toutes les compétences nécessaires, parce que mine de rien, c’est tellement important.
Parce que si j’appelle à Info-Santé concernant des symptômes inquiétants et que l’infirmier ou l’infirmière au bout de la ligne me rassure et me conseille gentiment, je n’irai fort probablement pas engorger la clinique avec ma face de marde pleine d’inquiétude.
Hey, la vie est fragile.
Merci.
Emilie Perreault
Tout récemment, je me suis demandé pourquoi j’avais autant envie d’écrire, à 31 ans. Le scénario A : ma vie est un dramaaaa! Pis j’ai toujours quelque chose à raconter, que ça fasse rire ou grincher des dents. Scénario B : j’ai toujours écrit, du plus loin que je me souvienne. Oui, j’ai encore mes vieux drafts d’histoires de suspense et d’horreur datant de 1996! Parallèlement à mon constant désir d’écrire, j’aime partager. Ça se ressent d’ailleurs par mon parcours de vie : intervenante sociale, barista, professeure de yoga en devenir et blogueuse. Pagayant entre le cours « normal » de la vie d’adulte et le besoin dévorant de privilégier le bonheur dans ma courte vie, je partage mes mots afin de m’évader ou de me reconnecter, c’est selon. Je dois par ailleurs avouer être une maudite tannante à l’humour parfois déplacé! Fac, à tantôt?