J’ai eu la chance de vivre dix jours inspirants dans le cadre de Coup de coeur francophone ; j’ai pu assister à plusieurs spectacles d’artistes chaleureux dans des salles fantastiques. Mais je crois que ce qui m’a marquée avant tout, c’est l’enthousiasme du public ; leurs acclamations, leurs applaudissements bruyants, leurs cris d’encouragements, leurs ovations honnêtes, leurs éclats de rire et leur respect sans bornes. J’ai vu BEAUCOUP de spectacles dans ma vie, mais j’ai rarement vu des foules aussi unanimes dans leur exaltation. C’était d’une beauté émouvante, je vous le certifie!
Trêve de sentimentalité, voici mes trois (autres) coups de cœur à #CCF14 !
Je dois avouer qu’en entrant au Cabaret Lion d’Or, bondé pour l’occasion, j’étais encore septique ; bien que l’on m’ait décrit Philippe Brach comme étant une bête de scène hautement charismatique, j’avais mes réserves. Réserves qui, après approximativement 15 secondes, ont fondues comme neige au soleil. C’est qu’il est difficile de résister à un chanteur qui embarque sur scène en manteau de fausse fourrure léopard, nu bas, et qui entame, confiant, la chanson hautement kitsch « Changer ». Oui. La chanson de « Don Juan ». Et qui la joue au complet avec moult gesticulations et beaucoup de confiance, avec, en bruits de fond, les fous rires du public. En fait, le chanteur-guitariste était tellement drôle tout au long de son spectacle, ponctuant les pauses entre ses chansons de blagues spontanées, que j’ai eu vraiment beaucoup de difficulté à le prendre en photo ; j’étais en train de rire CONSTAMMENT. Mais Philippe Brach n’est pas seulement un joyeux luron, c’est aussi un bon interprète et un excellent parolier. (Aussi, gros « props » à sa reprise de la chanson « No one knows » de Queens of the Stone Age.)
Le trio d’acadiennes et leur groupe se sont fait acclamer cette soirée-là, c’est moi qui vous le dit! Leurs fans sont aussi fous que ceux des Spice Girls ; ça criait au Club Soda! Certains brandissaient même d’immenses drapeaux acadiens. Et pour cause! L’une d’entre elles a même avoué que ses doigts saignaient déjà à force de manipuler les cordes de son instrument avec énergie… et ce, après seulement une chanson. Les filles ont de la drive, un sens de l’humour et de l’anecdote incomparables, et elles se complètent aussi bien qu’un biscuit Oréo et un verre de lait. Il était impossible de sortir de là sans avoir le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Seul bémol : ce n’était peut-être pas la meilleure idée d’obliger la foule en délire à s’asseoir en remplissant le Club Soda de tables et de chaises.
Je ne connaissais pas vraiment David Marin avant d’assister à sa prestation, en première partie de Dany Placard au Lion d’or… mais je suis un peu tombée amoureuse de lui, de sa voix douce, de son énergie quand il s’acharne sur un clavier et de ses paroles tantôt cutes, tantôt critiques. On voit (et on écoute) en lui un homme intelligent et romantique avec beaucoup de talent. On voit qu’il adore jouer, et sa passion est contagieuse. À la fin de la soirée, j’avais envie de dépoussiérer mon piano et je suis certaine que je n’étais pas la seule!
Avez-vous assisté à des spectacles pendant Coup de cœur francophone?
Ça me fait regretter de ne pas être allée voir Philippe Brach cet article!