Il pleut des seaux dehors et tu fais une overdose de séries télévisées? Pourquoi ne pas aller visiter une des nombreuses expositions intéressantes présentées cet été à Montréal? Pour t’aider à faire tes choix, je te propose un compte rendu d’une exposition que j’ai visitée ainsi que des suggestions.
Scandale! Vice, crime et moralité à Montréal (1940-1960)
Le Centre d’histoire de Montréal, musée trop peu connu, présente actuellement une exposition fort intéressante. Scandale! Vice, crime et moralité à Montréal (1940-1960) dévoile la ville sous un œil complètement différent. Cette exposition propose un tour d’horizon des salons de jeux et de paris, des bordels, des cabarets, du trafic de drogues et des divers crimes qui se produisaient à Montréal entre les années 1940 à 1960. Montréal y était alors connu comme un endroit de choix pour s’adonner à des activités illicites.
Le musée utilise de nombreux médiums afin de nous faire entrer dans cet univers. Des décors réalistes sont créés tout au long de l’exposition afin de plonger le visiteur dans une chambre de bordel, un salon de jeux ou une ruelle sombre où se dérouleraient des transactions louches. On peut y apprendre sur les principaux personnages qui opéraient dans le milieu à l’époque : artistes de cabaret, membres du crime organisé, tenancières de bordels, etc. Une musique d’ambiance permet souvent de s’imaginer dans un cabaret. De nombreux extraits de documentaires sont aussi mis à la disposition des visiteurs afin d’en apprendre davantage sur la vie nocturne du Montréal de l’époque.
Des affiches surprenantes et des objets de l’époque bien conservés sont exposés. L’exposition se poursuit en expliquant les différentes mesures qui furent adoptées par les politiciens, policiers et dirigeants du temps afin d’enrayer le plus possible ces activités illégales. Les citoyens outrés de celles-ci formaient alors des escouades de la moralité de toutes sortes afin de ramener Montréal sur le droit chemin. L’exposition se termine en nous informant sur l’enquête Caron, la commission d’enquête sur le vice commercialisé qui permit d’accuser ceux qui avaient opérés leurs activités dans l’ombre.
En somme, cette exposition visuellement captivante et remplie d’informations passionnera les fans d’histoire et informera les curieux. Avec un prix d’entrée si bas (4 $ pour les étudiants, 6 $ pour les adultes), il serait triste de s’en passer! Jusqu’en octobre 2015.
Les images sont tirées du site Web du musée.
À inscrire à ton agenda
– Musique : Le Québec de Charlebois à Arcade Fire
Le Musée McCord présente du 30 mai au 13 octobre 2014 une exposition qui intéressera particulièrement les mélomanes ainsi que les férus d’histoire québécoise. Par des instruments d’époque, des costumes de scène, divers objets et des extraits audios ou vidéos, le musée nous fait état de l’évolution de la musique dans la province dans tous ses genres. Aussi, elle permet de comprendre le lien qui existe depuis longtemps entre ce qui se déroule dans la société et la manière dont les artistes produiront leurs œuvres.
Psssst : Dans le cadre des festivités de la Saint-Jean-Baptiste d’aujourd’hui, les 200 premiers visiteurs de l’exposition auront une entrée gratuite aujourd’hui. Fais vite!
-Fabuleux Fabergé : joaillier des tsars
Les expositions du Musée des Beaux-arts sont toujours magnifiques, mais celle-ci m’intrigue particulièrement. Elle centre son attention sur Fabergé, un joaillier russe qui produisait des objets et des bijoux de luxe pour les tsars Alexandre III et Nicolas II vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Cette exposition met également en contexte la Russie de l’époque afin de comprendre ce qui se déroula lors de la production de joyaux. J’ai très hâte de voir ces œuvres assurément magnifiques et exécutées avec minutie.
Tandis que vous êtes au Musée des Beaux-arts, profitez-en pour jeter un coup d’œil sur la collection permanente qui contient des pièces des plus grands maîtres. Aussi, la boutique du Musée est un endroit idéal pour trouver des présents originaux.
– Montréal et Co. La bourgeoisie francophone de Montréal à la belle Époque (1870-1920)
Cette exposition présentée dans un établissement magnifique s’intéresse à un sujet peu abordé. Nous savons que les anglophones ont longtemps dominé le milieu des affaires au Québec, mais certains francophones ont tout de même réussi à faire leur place en fondant des institutions de renom. Cela permettra à la bourgeoisie francophone montréalaise de s’établir dans divers quartiers. L’exposition nous informe également sur différentes personnes ayant marqué cette période ainsi que sur la place qu’occupaient les femmes durant la belle Époque.
P.S. : La plupart des musées offrent des tarifs réduits les mercredis soirs qui permettent de se cultiver à peu de frais. Aussi, il est préférable de les visiter en semaine si possible, car ils sont tendance à être bondés durant les fins de semaine.
Avez-vous des expositions qui ont capté votre attention dernièrement?
Amélie Lacroix Maccabée
« musée trop peu méconnu » ça veut dire que le musée devrait être encore plus méconnu…
haaa ouppps. j’arrange ça de suite.