Comme plusieurs autres oiseaux de nuit, je suis allée ce samedi soir dernier à la Nuit Blanche. Y’avait des perdrix amateurs de musique gratuite, des pigeons avides d’expositions d’art branchées pis des corneilles qui tripaient sur le théâtre (Corneille, t’as pognes-tu?). Pour ma part, joyeuse chouette que je suis, j’ai décidé d’aller voir ce qui se passait du côté de la Blague avec un grand B (êtes-vous surpris?). Constat décevant : y’avait pas beaucoup d’activités gratuites qui mettaient l’humour à l’avant-scène. Par contre, celles qui se retrouvaient dans le créneau étaient MÉGA TOP. Oui, c’t’expression-là.
J’ai donc tourné ma tête qui peut pivoter jusqu’à 270° vers la soirée d’humour « La nuit, on rit! » au Gesù, animée par Phil Roy. L’activité se déroulait de 20 h à 3 h du mat’. Je me suis pointée à 21 h 30, et déjà, la file s’échelonnait jusqu’à la porte. Un peu plus pis les retardataires glissaient sur Bleury, glacée jusque dans la Racine des arbres. Hey, une deuxième joke de dramaturges.
Le concept est fort simple : chaque heure, trois humoristes différents présentent leurs numéros durant une dizaine de minutes. Le public aussi change à chaque représentation, puisqu’à la fin de ladite heure, Phil Roy invite le public d’une joke de maître à quitter la salle, puis d’y revenir, si le cœur leur en dit. Au final, on a un grand spectacle de plusieurs petits spectacles uniques. C’est genre une poupée russe humoristique.
J’ai assisté à la représentation de 22 h, un peu grincheuse d’avoir attendu un si long moment pour m’asseoir sur du wannabe velours. Aussitôt, les lumières se sont tamisées et Phil Roy est apparu sur scène et a calmé mes ardeurs, comme de l’eau dans une full de grosse sécheresse. Ceux qui le connaissent auront eu le plaisir de réentendre des gags d’En Route vers mon Premier Gala Juste Pour Rire, alors que ceux qui ne le connaissent pas tomberont en amour avec son aisance sur scène et ses blagues efficaces. Personne n’est ressorti de la salle sans avoir « Tourtière d’amour » dans la tête.
Ensuite, Sébastien Haché est venu sur scène pour nous présenter un numéro fort comique qui se termine sur une joke d’abeilles dans le sperme. Vite de même, je sais que ça pourrait être mal perçu, mais croyez-moi, le contexte est full adéquat. On est habitué de voir le personnage de gars pogné d’Haché, mais là, ce n’était que du naturel. Belle prestation.
Puis, Dominique Bottex a continué le spectacle avec un numéro drôle, mais inégal. Certains gags sont à se tordre de rire, comme les situations d’incompréhension inter ethniques, et d’autres sont tombés à plat, tel le segment sur le restaurant avec les plats associés à une personnalité connue. Grand potentiel sur papier, un peu moins lors de la livraison.
Finalement, Simon Delisle est venu boucler la boucle avec une pléthore de gags qui allaient dans tous les sens, pour le plus grand plaisir du public. Simon, you had me at « par applaudissement, qui pense que j’ai été envoyé par la Fondation Rêve d’enfants? »
Je suis sortie du Gesù avec une attitude un peu moins de marde, pis au final, un peu plus d’entrain pour les autres activités de la Nuit Blanche. Attitude qui s’est résorbée assez rapidement une fois rendue à la place des Festivals, où les oiseaux de nuit étaient en pleine prise de bec pour se rendre le plus rapidement possible à son activité gratuite préf.
Sans mauvais jeux de mots, c’était une chouette soirée.
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