Manger est un petit, que dis-je, un GRAND plaisir de la vie, selon moi. Toutefois, trop de gens souffrent de cet acte quotidien, car leur lien avec la nourriture et leur corps est trouble. Pour ma part, je suis une gourmande dans l’âme et j’ai des courbes que j’assume entièrement puisqu’elles ne nuisent en rien à ma santé. Toutefois, qu’importe leur apparence et leur condition physique, il y a TROP de gens qui souffrent en se regardant dans le miroir en 2014.
Manger, nous le faisons trois fois par jour, et ce, 365 jours par année, sans compter les petites collations et les fringales tardives. En un an, nous faisons, au minimum, 1095 fois l’action de manger. Vous imaginez-vous faire, plus de mille fois par an, un geste qui vous trouble, un geste qui vous fait vivre des émotions négatives et qui ébranle sans cesse votre estime de vous-même? Cela, c’est la réalité quotidienne des gens qui souffrent de troubles alimentaires; culpabilité, honte, dégoût, colère, tristesse, gêne, déception, et j’en passe. Oui, manger ne dure généralement que 20 minutes à 1 heure par repas, toutefois, cette obsession dévastatrice de l’image dure sans cesse chez ceux qui souffrent de troubles alimentaires.
Il est si facile pour quelqu’un qui est bien dans sa peau de répondre à ceux qui ne le sont pas : « Arrête de te faire du mal et accepte-toi comme tu es. Mange à ta faim, c’est aussi simple que cela. », mais comme vous le savez, dans la vie, ce qui est simple pour l’un est un cauchemar pour l’autre.
En écrivant ces mots, je réalise à quel point l’anorexie, la boulimie, l’hyperphagie ainsi que la bigorexie et l’orthorexie sont des combats quotidiens qui s’attaquent non seulement au corps de ceux qui en souffrent, mais aussi grandement à leur équilibre mental. L’anorexie et la boulimie on en entend souvent parler, on y est davantage sensibilisés. Toutefois, l’hyperphagie, la bigorexie et l’orthorexie, on sait un peu moins ce que c’est. Alors voici un peu d’informations pour démystifier le tout.
« L’hyperphagie boulimique se définit par l’absorption d’une quantité disproportionnée de nourriture lors d’une seule occasion, accompagnée d’un sentiment de perte de contrôle chez l’individu. »
source: https://www.ordrepsy.qc.ca
Pour sa part, la bigorexie est l’obsession de la musculation. Ce syndrome a davantage été observé chez les hommes.
En voici les symptômes :
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la personne éprouve beaucoup d’anxiété si elle ne peut se présenter à son entraînement;
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la personne s’entraîne même si elle est blessée;
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la personne mange beaucoup de protéines et très peu de gras;
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la personne a recours à des suppléments alimentaires et fait également usage de stéroïdes pour augmenter le volume de ses muscles;
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la personne néglige d’autres activités importantes, famille, amis et travail, dans le but de conserver un horaire d’exercice physique rigoureux.
source: https://www.energiecardio.com
L’orthorexie, elle, est l’obsession liée à la qualité des aliments ingérés. Cela se traduira par l’application d’un régime strict composé uniquement d’aliments jugés purs par la personne qui en souffre. L’angoisse de ne pas bien s’alimenter teintera donc chaque repas. Pour le moment, très peu de données existent sur cette réalité, car elle n’est pas encore reconnue scientifiquement comme un trouble. (source : www.passeportsante.net)
Toutefois, qu’importe l’étiquette qu’on colle à un trouble alimentaire, le fait de ressentir de la souffrance lorsque l’on se nourrit est un mal que personne ne devrait subir. Chacun devrait pouvoir être libre de combler ce besoin de base sans s’autodétruire. Pour certains, cela demandera une bonne dose de courage, de discipline et de soutien et c’est grâce à des organismes tels qu’ANEB (Anorexie et boulimie Québec) et la Maison l’Éclaircie qu’ils pourront recevoir l’aide nécessaire pour cheminer dans ce mal de vivre qui mine leur vie et leur corps.
En cette semaine de sensibilisation des troubles alimentaires, Boucle Magazine tient à souligner, une fois de plus, son appui pour la mission de ces deux organismes, car nous militons, nous aussi, pour l’acceptation de soi, la diversité corporelle et la confiance en soi. Nous ne pouvons qu’espérer que ceux qui souffrent d’un lien amour-haine avec la nourriture apprennent à l’apprivoiser et qu’un jour, eux aussi puissent goûter à ce plaisir de vivre que peut être celui de manger.
À la liberté de corps et d’esprit!
À la beauté inconditionnelle que nous possédons tous depuis notre naissance!
À ce combat, physique et mental, auquel de nombreuses personnes doivent faire face chaque année pour vaincre leur trouble alimentaire. Sachez que nous marchons à vos côtés et n’oubliez pas qu’ANEB et la Maison l’Éclaircie sont là pour vous.
***Pssst : la soirée-bénéfice d’ANEB a lieu ce mercredi 4 février 2015 à 20 h et rédactrice en chef, Mélanie y sera. Suivez-la sur notre page Facebook ou sur Twitter.
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