Je pense que ce qui m’a le plus surprise au départ, c’est le son de l’harmonica.
Depuis, j’arrête pas de mettre mon illico sur Galaxie Folk Roots.
Jeudi dernier se déroulait au Centre Phi, la première de deux représentations Montréalaises de Blood In The Soil. Présenté dans le cadre du World Press Photo de Montréal, le spectacle est une oeuvre de Larry Towell. Ce dernier est l’un des rares photographes canadiens membre de l’Agence Magnum, agence réunissant un groupe sélect de photographes et photojournalistes nommés par un jury.
Et moi qui étais excitée d’aller au World Press Photo pour voir des clichés, j’ai découvert plus qu’un photographe.
Mélangeant l’interactivité des médias, la musique Folk et la photographie de façon bien personnelle, Towell empreint sa soirée de poésie et d’images qui frappent.
Nous faisant parfois rire par la prose de ses paroles ou encore par la fugacité de ses anecdotes, le chasseur d’images fait aussi défiler des photos et des vidéos de l’Afghanistan, de la Palestine, du Rwanda, de la Louisiane, du Salvador, bref des tableaux visuels qui marquent l’imaginaire par leur cruelle simplicité, mais surtout leur déroutante véracité.
Bon ok, le gars a quand même gagné pas mal de prix Hélo, il fallait que tu t’attendes à quelque chose de vraiment bon.
Non seulement le talent et la sensibilité artistique de Towell est indéniable, la performance live mettait aussi en scène l’harmoniciste émérite, Mike Stevens.
Quel musicien.
Inspirés par les voyages de Towell dans les pays hôtes de catastrophes humaines ou climatiques, les deux hommes montent sur scène en toute sobriété. Une guitare, un micro, une harmonica, un ordinateur et Hop, ils nous font voyager par leur musique.
Et moi qui étais excitée d’aller au World Press Photo pour voir des clichés, j’ai découvert un artiste.