Fort à parier que plusieurs seront fidèles au poste ce lundi 9 septembre, alors que la populaire quotidienne STAT sera de retour sur les ondes d’ICI TÉLÉ pour une troisième saison qui déjà, s’annonce haute en émotions. Fusillade, diagnostique de cancer, révélation choc : après une finale saisissante au printemps dernier, les intrigues de l’Hôpital Saint-Vincent reprennent de plus belle et les télévores ne seront pas déçus de ces premiers épisodes qui sont, pour le moins qu’on peut dire, mouvementés.
Avec une plume toujours aussi aiguisée, dès les premières secondes de ce nouveau marathon, l’autrice Marie-Andrée Labbé nous amène là où tout s’est terminé. Philippe (Patrick Labbé) visé par des coups de fusil devant l’hôpital, l’annonce déroutante de Pascal (Normand D’Amour) à Isabelle (Geneviève Schmidt) et tout ça pendant qu’Emmanuelle (Suzanne Clément) apprend ce qui s’est réellement passé le fameux soir de la mort de son conjoint François (Daniel Parent). Les temps sont loin d’être calmes pour le groupe de collègues et amis dont l’histoire est suivie par plus d’un million de téléspectateurs.
Le train de la quotidienne
Après deux années à travailler ensemble et à monter ce grand projet, les membres de l’équipe de STAT étaient fin prêts à reprendre leurs rôles. « Ça fait 2 ans qu’on n’arrête pas de se dire qu’on construit l’avion pendant qu’il est en vol, parce qu’il y avait beaucoup d’apprentissage à faire lors des premières saisons, mais là, on dirait que c’est la première fois que je sens que le paquebot est vraiment en mer et qu’on réembarque dans nos bottines en sachant ce qu’on fait. On est juste là pour livrer, on ne déchiffre plus comme on le faisait avant » me racontait Lou-Pascal Tremblay (Jacob Faubert) au moment du visionnement de presse des quatre premiers épisodes, lors duquel était réunit l’équipe, de retour en tournage il y a peu de temps après une pause estivale bien méritée. Leur rentrée scolaire à eux, rajoute Anglesh Major (Marc-Olivier Morin). « Les premières journées de tournage, on se niaisait et on se taquinait, c’était vraiment le fun. C’est comme si c’était la première journée d’école! »
Les téléspectateurs le constateront rapidement, il n’y a toujours pas de répit à Saint-Vincent. Le code argent à peine retentit dans les couloirs de l’hôpital que déjà, la charge émotive se fait ressentir dans les histoires de chacun qui s’entrecroisent. Aucun n’est laissé derrière et c’est d’ailleurs là un des grands talents de l’autrice comme le souligne Bruno Marcil (Daniel Laramée). « Ce que j’aime, c’est de voir les switchs qui nous dévoilent les autres personnages, comme par exemple Marco [Anglesh Major] qui prend le lead [à l’urgence] pendant que d’autres sont amochés. Lorsque que quelqu’un tombe, il y a toujours quelqu’un qui se relève ».
Même chose du côté de l’infirmière Audrey Milord, interprétée par Samantha Fins, dont la relation complexe avec sa nouvelle collègue Camille Arsenault (Martine Francke) soulève plusieurs questionnements. « Je peux te dire que pour la saison 3, ça va quand même bouger pour ces deux personnages-là. On va en savoir plus et il va y avoir beaucoup d’émotions comparé à avant pour le personnage d’Audrey qui était très stricte, très by the book, et ne montrait pas ses émotions. On va voir un peu de sa vulnérabilité » révèle Samantha Fins.
Une incursion dans chaque personnage que permet d’ailleurs le format quotidien de l’émission, un terrain d’apprentissage constant pour l’équipe comme le mentionne Anglesh Major qui porte de nouveau le rôle de Marco, qu’on découvrira sous un tout nouvel angle dès le premier épisode. « C’est comme une nouvelle école que tu ne verras jamais sur un autre plateau, on est géré d’une autre manière et c’est ça qui est vraiment le fun. C’est aussi d’apprivoiser le côté deuil, parce que nous n’avons pas beaucoup de takes et des fois, tu dois te dire, « OK, là, on n’a pas le temps, let’s go ça continue! » et le train avance. Apprendre à faire des deuils dans ce métier-là, c’est une chose qui est dure parfois. »
Emmanuelle vs Jacob
Alors qu’on apprenait enfin ce qui liait Emmanuelle St-Cyr à son collègue Jacob Faubert lors des dernières secondes de la fin de la deuxième saison, tout porte à croire que l’histoire est bien loin d’être terminée et que la relation entre les deux médecins se complexifiera. « Emmanuelle a tellement une patate chaude dans les mains! » me lance Suzanne Clément, visiblement heureuse de reprendre son rôle d’urgentologue en chef, qui lui permet d’explorer différentes zones de jeux. « À travers l’écriture [de Marie-Andrée Labbé], je la sens [Emmanuelle] réfléchir, et parfois échapper complètement la réflexion parce que les émotions sont trop fortes. Elle essaie de rationaliser, mais quelquefois, ça ressort d’une autre façon. Tout ça est tellement bien écrit, je suis vraiment impressionnée et à travers mon jeu, j’essaie d’être à la hauteur de ce que Marie-Andrée écrit. En donner juste assez et pas trop en même temps. La motivation de l’équipe autour de soi, ça aide aussi beaucoup. Je pense à Lou-Pascal et Anglesh qui sont allés faire des stages [dans un hôpital] par exemple et sont revenus sur le plateau. Tout le monde est super impliqué et est tellement bon, c’est fou! C’est une super belle troupe! »
Ce ne sera également pas de tout repos du côté de Jacob qui, tant bien que mal, tente de gérer la situation. On le verra d’ailleurs dans un profond tourment, dévoilant une facette auparavant jamais vue. « C’est le fun à jouer et à expérimenter, mais c’est quand même un défi, parce que tu navigues dans plusieurs émotions : tu as le remords, la peine et la détresse. C’est beaucoup en même temps et personnellement, ce sont des journées qui me font peur. Toute cette première semaine d’épisodes, je l’ai tournée en une journée, donc c’était quand même un moment où j’ai pleuré pas mal et où il fallait rester dans cet état d’esprit-là constamment. C’est un retour progressif pour Jacob, on ne l’a jamais vu en détresse et là, il est complètement vulnérable » raconte Lou-Pascal Tremblay.
Si l’intensité des personnages est bien présente, à travers les interprétations de chacun.e se glisse également une part d’instinct et de créativité, comme ajoute Suzanne Clément, qui souligne l’importance de la physicalité dans le jeu de l’équipe, amenée à chorégraphier chaque mouvement. « Pour ce show-là, je voulais que ce soit physique. Ce sont des urgentologues, ils sont dans l’action, ce ne sont pas des gens qui prennent des cafés et qui se regardent pendant longtemps dans les yeux (rires). Je sais que Lou-Pascal et Anglesh ont la même approche, donc les trois urgentologues, avec Audrey (Samantha Fins) aussi quand elle est-là, c’est vraiment comme si on dansait et on tripe à faire ça! Ce qui est le fun, c’est qu’il y a une part de créativité qui est plus grande du fait qu’on tourne rapidement par moment, et ça, souvent, les gens ne le disent pas. Ils trouvent qu’on tourne vite et ils ont raison, mais il y a une contrepartie très positive et très stimulante pour nous! » dit l’interprète d’Emmanuelle St-Cyr.
Chose certaine, l’action sera au rendez-vous dans nos écrans dès ce lundi 9 septembre pour le retour de STAT!
STAT, du lundi au jeudi à 19 h sur les ondes d’ICI Télé et disponible en rattrapage sur ICI TOU.TV.
Crédit photo de couverture : Radio-Canada