La fête avec Evelyne Brochu aux Francos

La fête avec Evelyne Brochu aux Francos, Boucle Magazine

La 35e édition des Francos de Montréal est officiellement commencée et il n’y a pas à dire, la fête était au rendez-vous au Quartier des spectacles de Montréal pour le lancement des célébrations vendredi dernier. Le public, visiblement heureux de retrouver le festival, a répondu présent pour cette première soirée qui a fait vibrer les quatre coins du centre-ville au son de la musique francophone de tous les horizons. Alors que le parterre de la Scène Bell était bondé à souhait pour les prestations de Marie-Annick Lépine et de la formation Québec Redneck Bluegrass Project, à quelques pas, le Studio TD se remplissait à son tour pour les premières Francos d’Evelyne Brochu, qui a su transformer la petite salle coin de Bleury et Sainte-Catherine en véritable piste de danse. Retour sur une soirée haute en moments forts.

Un accueil chaleureux

La fête avec Evelyne Brochu aux Francos, Boucle Magazine
Crédit : Productions Novak

Une salle pleine à craquer, un public fébrile et une ambiance électrisante, voilà ce qui attendait Evelyne Brochu à son entrée sur scène le 14 juin dernier au Studio TD. Pour sa première présence au festival, comme elle l’a souligné d’emblée, la chanteuse et actrice a offert aux spectateurs montréalais un concert étincelant, au cours duquel se sont succédé les titres de ces deux premiers albums, en plus de quelques surprises qui ont fait le plus grand bonheur de tous.

Tandis que le quintette Marie Céleste — dont on apprenait tout récemment la signature avec l’étiquette Bravo Musique — lançait la soirée en force avec son indie rock enveloppant, le public était plus que prêt pour accueillir celle qui nous offrait son deuxième long-jeu Le danger l’automne dernier. À peine les premières notes entamées que déjà, les fans criaient haut et fort leur amour pour l’artiste, qui était tout sourire pour lancer les festivités. C’est « maintenant ou jamais », chante-t-elle avec aplomb, avant que son affection pour la ville lumière ne résonne dans la salle avec la pièce Paris. Claviers, cordes, percussions, tout y est pour charmer la foule, qui était également tout ouïe pour la délicate reprise de On The Road Again, de l’auteur-compositeur-interprète français Bernard Lavilliers.

Une soirée ponctuée de surprises

En parfait contrôle, à travers chaque pièce et chaque mouvement, Evelyne Brochu habite la scène avec aisance, manifestement comblée de faire vivre ses chansons devant un public attentif. Le meilleur des publics, affirme même-t-elle. Tout près, son complice de toujours, Félix Dyotte, avec qui elle partage le micro pour C’est pire et c’est mieux, extrait du récent album de ce dernier, peu de temps avant d’accueillir sur scène Louis-Jean Cormier, premier invité surprise de la soirée, dont la rencontre, apprend-on, remonte à ce printemps sur le plateau de l’émission Bonsoir Bonsoir, où la chanteuse s’est risqué à inviter celui-ci le temps d’un duo. Le résultat, une version toute spéciale de la pièce titre Le danger, suivi d’un moment magique, au cours duquel a résonné le classique d’Yves Duteil, La langue de chez nous, remanié à la guitare par le leader de Karkwa, entouré d’Evelyne et de ses musicien.ne.s en guise de chorale. Ce ne fut d’ailleurs pas le seul moment surprise de la soirée, qui s’est poursuivi plus tard avec l’arrivée sur scène du DJ et compositeur Robert Robert, pour un moment exaltant au son de sa chanson Les gens.

La fête avec Evelyne Brochu aux Francos, Boucle Magazine
Crédit : Productions Novak

Entre un côté rock assumé avec l’extrait Sept jours exactement et les airs légers qui se succèdent — dont la pièce François, qui comme elle le raconte, a été écrite pour un ami qui vivait à l’époque une période difficile — la chanteuse entremêle avec équilibre les instants intimes aux plus dansants. De la délicate Le désordre de ta chambre, coécrite par Dyotte et Pierre Lapointe, en passant par Notre jardin, dédié à son amoureux, jusqu’aux enivrantes Quand je danse et Une autre vie, Evelyne Brochu a su faire vivre au public montréalais une soirée d’été envoûtante, du début jusqu’à la fin, où ont résonné les voix de chacun des spectateurs, qui, pour clore le tout, ont chanté à l’unisson les paroles de la pièce Ulverton, tiré du répertoire de son acolyte.

Les Francos de Montréal se poursuivent jusqu’au 22 juin. Pour tout savoir de la programmation intérieure et des spectacles extérieurs gratuits, c’est par ici!

Crédit photo de couverture : Productions Novak

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Karine Gagné

Rédactrice en chef adjointe et cheffe de section culture pour Boucle Magazine, Karine évolue dans le domaine culturel à divers titre. À travers ses articles, elle met de l’avant une ligne éditoriale axée sur la scène locale et la découverte.

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