Pas maintenant : passé et identité

Pas maintenant : passé et identité

J’ai eu la chance d’assister à la première de la pièce Pas maintenant de David Ireland dans le cadre des 5 à 7 de La Licorne. La pièce, une mise en scène de Marc-André Thibault mettant en vedette Antoine Nicolas et Jean-Sébastien Lavoie, est présentée dans la salle de répétition du théâtre jusqu’au 17 mai prochain.

Identité et passé

La pièce se déroule dans la cuisine de Matthew le lendemain des funérailles de son père. Alors qu’il se prépare pour une audition à Londres afin d’entrer dans une prestigieuse école de théâtre, son oncle Ray entre en scène pour donner à Matthew plusieurs conseils non sollicités. Pourtant, ses conseils et ses opinions commencent à marquer leur empreinte sur le jeune homme. La pièce explore des thèmes comme l’identité, les relations coloniales et le dilemme entre partir ou rester. Comme dans Ulster American du même auteur présenté plus tôt cette saison à La Licorne, la question de l’Irlande et de l’identité est au cœur de la pièce. Je dois avouer que je m’y connais peu sur le sujet donc il a parfois été un peu difficile de saisir complètement les enjeux. Cela dit, il reste que cette courte pièce touche plusieurs sujets en peu de temps, mais de façon assez habile. J’ai parfois trouvé certains moments un peu trop caricaturaux, mais j’ai tout de même beaucoup apprécié mon expérience.

Mise en scène, jeu et expérience

Crédit photo : Maryse Boyce

Puisque la courte pièce se passe à un seul endroit et que les deux personnages sont sur scène durant toute la durée de celle-ci, la mise en scène reste assez sommaire. Une table, deux chaises et plusieurs vaisseliers en bois occupent l’espace avec les deux comédiens. Il y a assez peu de jeu d’éclairage et de conception sonore, tout est assez sommaire, mais cela reste quand même assez efficace.

Les deux comédiens avaient une bonne chimie ensemble et ont bien porté le texte d’Ireland. Dans cette comédie qui fait aussi réfléchir, j’ai bien aimé le ton de leur jeu, mais j’aurais peut-être aimé y voir un petit peu plus de nuances. J’avais parfois l’impression de caricature et d’un jeu un peu enfantin de la part d’Antoine Nicolas, mais le tout restait assez convaincant. Pour ce qui est de Jean-Sébastien Lavoie, j’ai trouvé qu’il jouait bien le rôle de l’oncle qui n’est pas proche du milieu artistique, malgré le personnage en soi, que j’ai trouvé aussi assez caricatural. Somme toute, je leur lève tout de même mon chapeau d’avoir su porter ce texte sur scène durant une heure.

Pas maintenant : passé et identité
Crédit photo : Maryse Boyce

C’était la première fois que j’allais à un 5 à 7 de La licorne et j’ai absolument adoré l’expérience. C’est une pièce d’une heure, avec un verre de bière et une petite bouchée. Que demander de mieux? La pièce commence à 17 h 30 contrairement aux représentations habituelles, ce qui en fait une super belle activité de fin de journée! La pièce est jouée dans la salle de répétition du théâtre, une boîte noire avec une petite scène et une quarantaine de places. C’est une expérience intime et vraiment agréable. Au prix de 25 $ le billet, ça en fait une sortie vraiment pas chère et vraiment plaisante. Je vous recommande grandement cette sortie qui m’a permis de briser la routine.

Pour les billets et pour consulter les autres pièces du reste de la saison à La licorne, c’est ici!

Crédit photo de couverture : Maryse Boyce

Photo of author

Catherine Fournier

Étudiante en littérature, Catherine est une passionnée de tout ce qui touche à la culture. Son passe-temps préféré? Lire dans son lit, une bougie allumée pendant que son chat Clémentine dort à côté.

Laisser un commentaire