Je dois couper le gluten définitivement

Je dois couper le gluten définitivement

Cette histoire commence en 2004 ou même avant. C’est à l’adolescence que j’ai commencé à avoir l’estomac fragile et des brûlements d’estomac par-ci par-là. À 18 ans, c’est devenu plus steady. J’ai commencé à consommer du Pepto Bismol et des Tums à l’occasion, mais pas trop, car on me disait que ça pouvait créer une dépendance.

Mais à force de rien prendre pour me soulager, mon estomac est devenu ultra irrité. À 19 ans, je ne mangeais plus rien. Je me sentais ballonnée, j’avais mal au cœur, mal au ventre, et bien sûr, toujours des brûlements. J’ai fini par aller à la clinique où le doc m’a prescrit 30 jours de Losec, ce qui a marché très moyen mettons.

Les brûlements ont recommencé et j’ai commencé à prendre des Tums sans me gêner parce que fuck off un moment donné.

Je dois couper le gluten définitivement

J’suis partie de chez mes parents. L’année d’après, je me suis trouvé un médecin de famille qui m’a prescrit du Pantoloc de façon « permanente », c’est-à-dire que je devais en prendre tous les jours, sans limite de temps. Là, ça a fonctionné mieux. Mais j’avais encore besoin de prendre des Tums des fois.

J’ai fini par passer le test le plus déplaisant ever, soit le repas baryté. Après une nuit à jeun, eau interdite également, je devais avaler un shooter dégueulasse qui contenait autant de gaz que deux litres de coke, avec interdiction de roter. Là-dessus, je devais boire un liquide crayeux blanc couchée sur le ventre sur une table qui bouge. Pire expérience, au moins j’ai pas fait la gastroscopie.

Ce test a révélé une irritation de l’estomac, donc le doc m’a prescrit quelque chose de plus fort, du Prevacid.

Encore là, je devais prendre des Tums des fois.

Première fois que j’ai entendu parler de l’intolérance au gluten, une lumière s’est allumée dans ma tête. Mes symptômes fittaient en maudit. Fatigue, irritabilité, maux de ventre, étourdissements, les fameux brûlements…

Je dois couper le gluten définitivement

J’ai décidé d’essayer de couper le gluten une couple de semaines, voir. Résultat: énergie incomparable, pu de brûlements, fin de tous les autres symptômes.

…Sauf que mon moral était assez bas. Je travaillais dans une boulangerie et toutes ces tentations me déprimaient au possible. Alors j’ai commencé à faire du déni et j’ai bouffé un fajitas au poulet en me délectant de chaque bouchée. Évidemment, les symptômes ne sont pas revenus dans la minute. Mais j’ai recommencé à consommer de tout ce jour-là, et les symptômes sont revenus graduellement. 

Quelques années plus tard, mon médecin m’a parlé d’un test qui détecte l’anti-transglutaminase dans le sang. Si tu n’as pas ça dans ton sang, tu n’as jamais été coeliaque, point barre. La prise de sang a révélé que je ne suis pas coeliaque. Soulagement! Mais le problème persistait.

Tous les professionnels de médecines douces que je consultais me disaient, tsé Daphné, si tu tolères pas le gluten, ce serait quand même vraiment important de ne pas en manger. Tu vas te sentir vraiment mieux et à l’inverse, si tu en manges, ta santé va continuer d’en souffrir et éventuellement s’aggraver.

Je le savais qu’ils avaient raison, alors pendant longtemps j’ai essayé de réduire, de faire attention. Mais avec le gluten, c’est tout ou rien. Si tu en manges, même un peu, c’est aussi pire que d’en manger beaucoup.

Faut aussi dire que j’étais pâtissière, alors c’était très dur de l’éviter carrément.

Fast forward à l’année passée. J’ai eu la covid, puis je me suis lancée à mon compte. Oui oui, la même semaine. Grosse semaine. Après deux semaines, mes tests sont redevenus négatifs, mais la fatigue était épouvantable. J’étais capable de dormir 20 heures par jour. Ça a duré des mois. Parallèlement, je me suis fait diagnostiquer de l’apnée du sommeil et j’ai commencé à dormir avec un CPAP, ce qui a très légèrement amélioré ma condition, mais soyons honnête, vraiment pas tant que ça.

Je dois couper le gluten définitivement

J’ai vu une ergothérapeute pour la fatigue, puis je me suis mise à aller mieux. Mais c’était pas parfait. J’avais encore besoin d’une à deux siestes par jour, parfois 3, malgré des nuits de 10 heures.

Décembre est arrivé. Je me suis trouvé une job. Temps plein, 37,5 heures par semaine. Là, plus question de faire des siestes. Comment j’allais faire?

Accotée au coin du mur, j’ai décidé d’opter pour l’ultime solution qui me restait. Couper l’aliment qui me fait du mal, mais qui goûte tellement bon.

Et puis le résultat est instantané. Jour 1 de ma nouvelle vie, je me sens top shape. Bon, c’est sûr que je le serais encore plus si mes enfants dormaient la nuit, mais lol, n’en demandons pas trop.

En tout cas. Malgré l’absence de maladie coeliaque dans mon corps, je crois quand même que je suis atteinte d’une intolérance modérée, même sévère. Du moins, vu les avantages indéniables et instantanés dans ma vie, je crois que la question ne se pose pas vraiment. Adieu pain, muffins, gâteaux…

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