Lectures de bord de piscine

Lecture, été, piscine

Nous sommes vers la fin de l’été et vous décidez d’aller à la piscine ou encore à la plage, mais vous êtes à court d’inspiration en ce qui concerne le choix de vos lectures. D’abord, n’oubliez pas qu’une lecture de bord de piscine ne doit pas être prise de tête. Vous devez vous sentir à l’aise et libre, ce doit être un moment de détente pour vous. Inutile de vous encombrer l’esprit avec un roman compliqué de 400 pages que vous n’allez sûrement pas avoir la patience de terminer. Mon conseil est de privilégier des lectures simples, courtes, mais tout de même stimulantes pour votre esprit.

Alors aujourd’hui, en grande lectrice que je suis, j’aimerais vous donner quelques idées.

Lady Susan, Jane Austen

Jane Austen, Lady Susan, livre

Dernièrement, j’ai découvert une petite perle du nom de Lady Susan, écrite par Jane Austen. Au premier abord, une œuvre littéraire britannique pourrait vous sembler un peu banale pour une lecture de vacances. Pour être honnête avec vous, j’ai un peu hésité de peur que ce petit roman ne ressemble à Orgueil et préjugés, un roman un peu long et explicatif, je vous l’accorde. Quelle ne fut pas ma surprise de constater son style épistolaire, d’une belle simplicité et d’un humour assez arrogant. Ce qui est intéressant dans ce style, c’est que le récit se déroule en plusieurs parties par le biais de lettres que s’envoient les personnages entre eux. Ce faisant, ceux-ci omettent certains faits dans leurs lettres et se jouent des uns et des autres, tandis que le lecteur se retrouve à être le principal observateur de l’intrigue.

Lady Susan est ici le personnage principal autour duquel se déroule le récit en question. Veuve d’un dénommé Sir Vernon, cette femme est d’un égoïsme assez énervant et d’une arrogance tout aussi déconcertante. Elle se montre constamment sous son meilleur jour en dupant les autres personnages par son élégance et son talent de parolière. Mère d’une jeune fille du nom de Frederica qu’elle ne supporte pas, elle impose sa présence et ne cesse de donner son avis sur tout. Désireuse de se trouver au centre de l’attention, c’est surtout auprès des hommes qu’elle veut faire bonne impression.

Petit éloge des souvenirs, Mohammed Aissaoui

Mohammed Aïssaoui, Petit éloge des souvenirs, livre

Ensuite, je vous présente Petit éloge des souvenirs de Mohammed Aissaoui, écrivain algérien. Dans ce petit roman, l’auteur raconte ses souvenirs d’enfance en nous amenant à comprendre la dimension de l’ailleurs. Je crois que c’est la lecture parfaite dans laquelle vous pourrez vous plonger sans aucune crainte, je vous l’assure. La mémoire est le sujet principal soutenu tout au long de l’œuvre, dans laquelle chaque petit chapitre correspond à un souvenir d’enfance. Ce qui est bien, c’est que vous pouvez fermer le livre et le rouvrir sans vous sentir perdu après avoir pris une pause de lecture. Même si l’auteur parle avec humour et nostalgie de ses souvenirs, il nous est tous possible de se reconnaître dans ces situations. En effet, il n’est pas seulement question d’anecdotes personnelles, mais également de situations dont nous avons pu tous faire les frais dans notre jeunesse, par exemple l’album de famille ou encore la photo de classe. Cette lecture est douce et également assez drôle.

« […] à 9 ans et demi, je quittais un pays pour un autre. Deux ou trois heures de voyage, ça peut vous tuer une mémoire, et faire sauter les plus beaux souvenirs : ceux de l’enfance insouciante. Ce petit éloge est né de ce choc. Il paraît que la mémoire est un muscle qu’il faut travailler. C’est à cette gymnastique littéraire que je vous convie ».

Petit éloge des souvenirs, Mohammed Aissaoui

L’été, Albert Camus

Albert Camus, L'été, livre

Enfin, n’oublions pas ce fameux Albert Camus avec L’été. Quoi de mieux que de lire un roman en été qui porte le nom de la saison et qui parle de celle-ci. Cette œuvre, adoptant le style de l’essai, nous fait voyager en Méditerranée, notamment en Algérie (mon pays d’origine) et en Grèce. Camus parle de l’Algérie avec amour et n’hésite pas à s’étaler sur l’été et la mer.

« La douceur d’Alger est plutôt italienne.  L’éclat cruel d’Oran à quelque chose d’espagnol. Perchée sur un rocher au-dessus des gorges du Rummel, Constantine fait penser à Tolède »

L’été, Albert Camus, p. 66

« […] le soleil, le vent léger […] le bleu cru du ciel, tout laisse imaginer l’été »

L’été, Albert Camus, p. 44

J’espère que ces petites merveilles pourront vous accompagner dans votre moment de détente, ou encore, pourront vous inspirer pour le choix de vos prochaines lectures.

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Leila Arab

Étudiante en Littérature, Leila est passionnée de lecture et d'écriture. Évoluant dans un cercle social diversifié culturellement, la diversité est un sujet qui l'anime et qu'elle met en avant dans ses projets personnels. Ouverte d'esprit et curieuse, elle aime aller à la découverte de la beauté autant dans l'art, la littérature, et la mode.

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