C’est aujourd’hui la grande fête du livre québécois! Pour une 9e édition, l’initiative Le 12 août, j’achète un livre québécois! est de retour et pour une nouvelle année, on vous invite à visiter votre librairie préférée et à y parcourir les rayons afin de dénicher un (ou des!) ouvrage(s) d’ici. L’occasion idéale pour se perdre dans les livres quelques instants et pour découvrir de nouvelles plumes coups de cœur. Roman, poésie, BD, jeunesse… c’est le moment d’explorer le travail des auteur.trice.s québécois.es qui accompagnera vos prochains moments lectures! Pour vous inspirer, on vous propose quelques titres récemment parus qui couvrent des thèmes importants de la dernière année. Et vous, quels seront vos achats en ce 12 août? Bonnes lectures!
Ma peau, Sarahmée, KATA éditeur
Alors qu’on découvrait la pièce Ma peau sur l’album Irréversible en 2019, Sarahmée nous en offre une toute nouvelle adaptation littéraire avec le livre du même titre. Illustré par Niti Marcelle Mueth, Ma peau trace, à travers le parcours de quatre protagonistes, le chemin de l’affirmation et de la réappropriation du corps. Un ouvrage jeunesse sur l’acceptation et la confiance en soi qui célèbre la diversité et la beauté sous toutes ses nuances et ses formes, quel que soit sa couleur de peau, son style de cheveux ou son type de corps. L’autrice-compositrice-interprète nous offre ici un éloge à ses origines et à l’unicité de chacun.e dans ce pertinent complément à la chanson qui nous plaisait déjà. Le lancement du livre aura d’ailleurs lieu ce vendredi 12 août au Ausgang Plaza à Montréal lors d’un événement festif dès 16 h.
Survivaces, Geneviève Rioux, Mémoire d’encrier
C’est au travers du recueil de poésie Survivaces que Geneviève Rioux met en lumière son expérience comme survivante d’un féminicide. Misant sur cet ouvrage comme reprise de pouvoir et de liberté, l’autrice construit, au fil des poèmes, une réflexion sur la violence vécue de mère en fille, en temps et lieux éloignés. Offrant une voix aux nombreuses victimes de violences, tant celles directement heurtées que l’entourage souffrant les répercussions, elle invite le lecteur à penser la guérison autrement. Une réparation qui passe non pas par ceux qui violentent, mais par ceux qui accueillent, accompagnent et apaisent les survivantes. Un recueil fort comme souffle d’espoir qui relate l’histoire d’une femme qui refuse d’être réduite au silence.
Je prends feu trop souvent, Charlotte Gosselin, Station T
Tantôt dessins, tantôt poésies, Je prends feu trop souvent dévoile le quotidien d’une jeune femme aux prises avec des troubles psychologiques. Dépicté comme un feu qui la consume, ce mal-être fait également place à une certaine beauté à travers les amitiés et la relation du personnage envers elle-même. Si la santé mentale est un monde tabou qui se fait encore silencieux, cet ouvrage assure une narration intime et empathique qui permet à tous de s’y sentir concerné. Parfois crève-cœur, les sujets y sont présentés par des dessins puissants et une prose évocatrice. Ainsi, Charlotte Gosselin, autrice-illustratrice, y dépeint un portrait honnête et sensible de la complexité des troubles mentaux.
Lamentable, Sam Cyr, KO Éditions
L’humoriste Sam Cyr nous dévoilait plus tôt cette année son premier roman Lamentable, un récit inspiré d’une histoire personnelle dans laquelle il nous transporte en 2006, année où il quitte la Gaspésie pour s’installer à Québec. Avec vulnérabilité et humour, dans cette auto-fiction, l’auteur nous raconte un passage à l’âge adulte houleux qui sera marqué par une homosexualité refoulée, les complexes et la naissance d’un trouble alimentaire. Une lecture réconfortante sur l’estime de soi, parsemée de références à la culture populaire qui vous fera sans aucun doute sourire.
Gloria sort du moule, Guylaine Guay, Les Éditions de la Bagnole
Du côté jeunesse, Gloria sort du moule aborde le sujet de la diversité corporelle. Si le livre vise d’emblée les 5 à 8 ans, l’autrice Guylaine Guay assure que plusieurs s’y reconnaîtront et que l’histoire et le personnage de Gloria pourront réparer certains cœurs adultes. Gloria est d’ailleurs présentée comme une enfant joyeuse et curieuse dont la quête est de comprendre pourquoi son corps gros fait rire. Veillant à contrer l’image négative portée envers les morphologies plus grosses, Gloria incarne un modèle positif qui célèbre la diversité. Illustré par Bach, cet album jeunesse est un projet important qui veut redonner au terme « grosse » sa nature simplement qualificative.
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