Divina Dalí: exposition entre rêve et réalité

divina dali

Salvador Dalí, l’artiste à la moustache emblématique, ainsi que Dante Alighieri, et son célèbre texte la Divine comédie, sont à l’honneur au Grand Quai du Port de Montréal. Jusqu’au 31 octobre, le public est convié à l’exposition Divina Dalí dans laquelle il peut y découvrir une centaine d’œuvres de Dalí illustrant le fameux texte de Dante. La rencontre de deux artistes emblématiques dans le Vieux-Port de Montréal, le rêve! Je vous propose donc un bref retour sur la visite de cette exposition qui attirera les foules assurément. 

Les artistes 

Peu d’informations nous sont parvenues de Dante, poète et écrivain. Nous savons qu’il compose le texte de la Divine comédie au début du 14e siècle dans lequel il s’y met en scène avec le poète Virgile traversant l’Enfer, le Purgatoire et terminant son parcours au Paradis accompagné de Béatrice. Cette œuvre souligne le pouvoir et le libre arbitre des hommes et elle fait de Dante l’un des premiers auteurs modernes. 

L’artiste espagnol Dalí occupe une place prépondérante dans l’histoire de l’art. Tous ont déjà vu une reproduction (ou l’originale pour les chanceux) de l’œuvre La persistance du temps, surnommée Les montres molles, car on y voit littéralement des horloges fondantes. Figure de proue du courant surréaliste, Dalí s’intéresse aux rêves, à l’inconscient et à ses théories freudiennes qu’il transpose dans ses œuvres visuelles. Salvador Dalí a ainsi repoussé les limites esthétiques du XXe siècle grâce à son expérimentation formelle. 

La visite 

D’une durée de 30 minutes à une heure, la visite de Divina Dalí reprend la structure du texte de Dante. Elle se segmente en trois zones principales : l’enfer, le purgatoire et le paradis. Sobrement évoqués, les trois espaces abritent des centaines d’œuvres de petit format placées sous vitrines-boites lumineuses. En plus de quelques textes explicatifs, le parcours est parsemé d’extraits textuels de Dante agrémenté de compositions musicales et de délicats jeux de lumière. 

Divina Dalí permet de faire la rencontre privilégiée de 100 illustrations commandées à l’artiste en 1950 par l’État italien. La commande sera annulée à cause de contestations, mais Dalí exposera néanmoins ses représentations de la Divine comédie en 1960 au musée Galliera à Paris. Divina Dalí propose à ses visiteurs une collection de photographies inédites prises lors de cette présentation au Galliera. Un autre inédit incroyable de l’exposition est la pièce Cloud (Nuage) conçue en 1944 pour le film psychanalytique Spellbound du maitre du suspense Hitchcock. Cette pièce est présentée pour la première fois au public, c’est inouï de pouvoir observer cette exclusivité! 

La morsure de Gianni Schichi

Les œuvres présentées dans l’exposition du Vieux-Port contrastent avec le travail plus typique, plus reconnu de Dalí. Le spectateur s’en trouvera surpris; la précision du travail de Salvador Dalí fait place à une liberté gestuelle et à des contours imprécis. Certaines formes, dont celles dans La morsure de Gianni Schichi reproduite dans cet article, retransmettent les figures typiques, les créations inconscientes, l’imagination exacerbée propre à l’imagerie de l’artiste espagnole. Divina Dalí offre une rencontre surprenante et rafraichissante de Dalí. Ajoutant à la pertinence de l’exposition, aujourd’hui, 700 ans après le décès de Dante Alighieri, l’œuvre littéraire trouve encore écho dans notre société grâce aux réflexions fondamentales qu’elle soulève. Votre visite de Divina Dalí agrémentera votre prochaine sortie dans le Vieux-Port et certainement votre réflexion sur la nature humaine.

DIVINA DALÍ

  • Grand Quai Du Port De Montréal: 200 rue de la Commune O, Montréal, QC H2Y 4B2
  • Horaire : Mardi au dimanche de 10 h à 20 h

Tarifs : 

  • Régulier 27,57$ 
  • Étudiant 23,97$

Autres tarifs disponibles

Pour plus d’informations et pour réserver votre billet : https://divinadali.com/ 

Photo of author

Nancy Lemieux

Diplômée en histoire de l’art et en muséologie, Nancy L. est passionnée de culture et de patrimoine. Crédit photo: Julie Artacho

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