Je ne suis pas en dépression

Ceux qui me connaissent savent à quel point mon premier postpartum a été difficile. Alors inutile de le dire, quand je suis retombée enceinte, j’ai eu peur dès le début de refaire une dépression. Mais tout a été différent.

Presque pas de nausées, presque pas de fatigue, aucune douleur, aucun symptôme, top shape jusqu’à la fin… Grossesse parfaite! Ce n’était vraiment pas le cas la première fois.

L’accouchement aussi a été complètement différent. Après la naissance de coco, je jokais avec le personnel versus la première fois où je criais dès qu’on m’effleurait. Pendant tout mon séjour, j’étais ravie et d’excellente humeur contrairement à la première fois où j’étais d’humeur massacrante et complètement dans les vapes, en répétant « je veux juste avoir la paix pis entendre le silence. »

Cette fois-ci, je débordais de joie et de bonheur. L’ambiance était aussi beaucoup plus smooth, tellement que j’ai pu faire de nombreuses siestes et avoir des nuits franchement pas pires. Pour ce qui est de coco, je savais exactement quoi faire pour m’en occuper cette fois-ci et j’étais zéro stressée. La dernière fois, j’étais à peine capable de me lever de mon lit.

De retour à la maison, ça a continué de se passer dans la douceur et la simplicité. J’ai eu quelques cricrises de larmes, entre 18h et 19h pendant environ 5 jours, hormones oblige, mais à chaque fois je savais que c’était juste un petit cafard. La dernière fois, je me sentais complètement démolie et je savais que c’était grave dès le lendemain de l’accouchement. Cette fois, ça a passé comme c’est venu et ça a continué de bien aller.

Si je me suis sentie vulnérable à une nouvelle dépression, ce sentiment s’est rapidement estompé et je me suis mise à me sentir de plus en plus solide. Si bien qu’après quatre rencontres de relevailles, j’ai dit à mon accompagnante que je n’avais plus besoin de ses services!

Pour ce qui est de mon congé de maternité, je trippe autant que j’ai détesté ma première expérience! La première fois, je tournais en rond, je ne savais pas quoi faire, qui j’étais et ce que j’aimais. Je paniquais d’ennui et je comptais les heures avant que mon chum revienne du travail.

Là, non seulement je ne suis jamais à court d’idées de choses à faire, mais je n’ai plus assez de temps pour faire tout ce que j’aime (et je m’en excuse à mes villageois d’Animal Crossing! Ha!!!) Et puis, comme mon chum travaille de la maison, je ne passe plus des journées entières dans la solitude.

J’ai plein d’idées, j’ai du fun avec coco, tout me vient naturellement et je jongle très bien avec le fait d’avoir deux enfants.

Je ne vous mentirai pas : j’adore être enceinte et je suis triste de savoir que je ne le serai plus jamais. Et oui, je m’ennuie de ma bedaine, et oui, je suis nostalgique de ces moments magiques. Mais cette fois, c’est pas démesuré et ça ne prend pas toute la place. Parce que la vie continue, et il y a plein d’autres belles choses qui se passent.

Je ne suis pas en dépression cette fois-ci. Du tout. Et ceci se veut un message d’espoir pour tous les parents qui traversent une passe moins drôle en ce moment. Je vous promets qu’on s’en sort. Et ne laissez surtout pas une mauvaise expérience vous empêcher d’avoir d’autres enfants, si c’est ce que vous désirez, parce qu’il n’y a pas une naissance qui se passe de la même façon.

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