Les enfants sont forts. Très forts. Pensez-y: plus de visites chez les amis, plus de grand-maman qui vient deux fois par semaine les voir, plus de partys pyjamas, plus de partys de fête, aller à l’école avec un masque, jouer seulement avec les élèves de sa classe, courir et s’amuser dans une « zone ». Pour les plus vieux: aller à l’école un jour sur deux, ne plus voir ses amis. Pour les plus vieux: ne plus aller voir son chum, sa blonde. Les ados ne vivent plus vraiment leurs premiers amours comme ils le devraient, les enfants doivent s’acclimater à des restrictions énormes au plan social et les plus petits doivent décoder leur éducatrice sous un masque.
Qui sont les plus ouverts au changement ? Qui sont les plus aptes à s’adapter ? Les enfants. Par contre, il faut leur laisser une fenêtre pour s’exprimer, pour parler à ce foutu virus qui parfois peut leur faire du tort. Chez les plus jeunes, le dessin est une bonne soupape. À l’âge préscolaire, le dessin est comme une lettre. Il sert parfois juste à s’amuser, mais il sert souvent à s’exprimer. Chez les plus vieux, il est parfois plein de symboles. D’ailleurs, il est important, si l’enfant le veut, de lui demander de parler de son dessin, et ce, peu importe le sujet. Si l’enfant veut le détruire, le jeter, l’offrir à quelqu’un, laissez le faire, c’est un jet d’émotions et il est en train de s’exprimer.
Ci-haut : une piñata fabriquée par un enfant qui invite les membres de sa famille à « taper » sur celle-ci en plus de dire à cette représentation de la COVID ce qu’ils pensent. Un bel exemple de créativité, mais aussi de besoin de nommer des choses et d’entendre d’autres personnes en nommer aussi.
Ici, un dessin qui selon l’enfant représente « toutes les personnes qui travaillent par téléphone pour briser la COVID et empêcher que beaucoup de gens soient malades » (interprétation d’un enfant sur le télétravail). Juste à regarder le travail de détails, on peut se demander à quel point ce dessin a fait du bien en termes d’évacuation de concepts tellement complexes pour un enfant. Ils sont petits ou ados, mais ils écoutent et ils regardent ! Nous sommes leurs modèles alors encourageons-les à parler, à s’exprimer en mots, en dessin, en danse, peu importe, soyons là pour eux, soutenons-les et apprenons d’eux : ils sont spontanés et s’adaptent de façon impressionnante !
Si le coeur vous en dit, laissez-moi en commentaire une phrase ou une parole d’enfant en lien à la COVID ainsi que son âge, je ferai un prochain article où les enfants auront la parole!