Je fais partie d’un réseau dont je suis fière : celui des services de garde éducatifs à l’enfance. J’aimerais dans ce texte m’adresser à mes collègues éducatrices et également à tous les enseignant.e.s du Québec.
De un, d’emblée les éducatrices on eu le choc de la Covid comme tout le monde, l’annonce de la fermeture de leurs services que ce soit en milieu familial ou en installation fût un soulagement pour le foutu virus mais un casse-tête pour les familles. Par contre, du jour au lendemain, plus précisément d’un dimanche soir au lendemain elles on dus retourner travailler pour assurer les services de garde d’urgence. Moins de 24 heures pour gérer ça ce fut épouvantable pour le stress, l’organisation et l’adaptation. Pour cela, juste pour cela je les remercie. Accueillir des jeunes enfants en service de garde d’urgence quand on est soi-même en mode panique, ou qu’on a quelqu’un d’immuno-supprimé à la maison et donc partir au front quand on a pas choisi un métier à risque, c’est quelque chose.
Toutes les éducatrices le savent: quand on ne va pas bien, les enfants le ressentent. Il a fallu que ces guerrières masquées et gantées aillent au front comme plusieurs travailleurs du Québec pour mettre des conditions gagnantes pour la société. La distanciation sociale étant bonne pour tous les métiers ou presque et impossible pour les éducatrices. Je vous remercie les éducatrices d’avoir été travailler, malgré une reconnaissance bien timide. Vous avez soulagé des familles à risques, des familles à boutte et des familles qui devaient aller gagner leurs vies pour aider à cette lutte au Covid ou pour qui le télé-travail était impossible.
Plusieurs corps de métier sont à remercier, mais on l’a bien compris, sans service de garde, la société est figée, la productivité affectée et vous êtes le terreau d’une société qui fonctionne. Pas d’éducatrices, pas de parents qui peuvent travailler. La semaine québécoise des services de garde est passée dans l’ombre cette année, j’espère que vous avez été chaudement remerciée par vos leaders.
Les professeurs maintenant ; le ministre de l’éducation a joué au yo-yo avec vous depuis le début. « c’est les vacances » ensuite appelez vos familles, envoyez des travaux…bref une course folle et un ramassis de trousses pédagogiques, de liens, de rencontres s’en sont suivis et les profs je dois bien le dire vous nous essoufflez, nous simples parents mortels. Mais si je regarde derrière cela je me rends bien compte que vous aussi vous avez été « garrochés » dans un feu roulant d’exigences avec des connaissances technologiques bien différentes d’un prof à l’autre.
Je réalise qu’au fond ils ont un peu tous travailler en silo, mais peut-on vraiment blâmer les profs ? Ils font du mieux qu’ils peuvent entre les exigences ministérielles qui sortent d’une galaxie dont personne ne connaît le lieu mais qui n’est certainement pas basée sur la planète terre ou dans la province de la réalité, les demandes et questions des parents, les difficultés des élèves, les exigences de leurs directions etc.
En gros je pense qu’il n’y a pas un prof au Québec qui s’est dit « comment je pourrais nuire? » je pense plutôt qu’ils se démènent pour tenter de faire de leur mieux dans cette crise historique ou le lien avec les élèves est devenu numérique, robotique et ou l’enseignement est devenu un long chemin de suivis, de compilation, de statistiques. Encore ici, pas de profs, pas d’éducation, pas d’éducation pas de grande société. Rappelons-nous que ces profs réinventent en ce moment même leur profession. On est entrain de vivre cela. Soyez indulgents par contre avec nous parents qui ne comprennent pas les milles et une plate-forme choisie ou même la matière point. On va se souvenir de cet engagement envers nos enfants. Les ministères sont parfois éloignés de la réalité mais moi je reconnais en vous tout le désir de garder nos enfants intellectuellement connectés et leur goût d’apprendre vivant.
Professeurs, éducateurs de partout dans la province bien actifs dans la réalité je vous dis merci. Vous avez largement mérité un A+.