La métamorphose d’une fille qui s’ennuyait

J’ai l’impression que le temps n’existe plus. Je ne compte plus les heures. Mon souper est devenu mon midi. J’écris «bon matin» à mes amis à 18h.  Je n’ai plus de temps.

Les premiers jours du confinement

Le temps est long. La déprime est là.
Être coupé de mon monde est dur, je venais de me trouver un job, ma vie commençais à bien aller, veux-tu bien me dire pourquoi je me ramasse encore à manger des cornichons avec des Doritos à pleurer devant Disanchentment? (Une série de Matt Groening.)

Je commençais à m’imaginer plein de scénarios à propos de la vie, de la mort, des Doritos zombie qui nous envahissent… ok, trop loin dans mon buzz… (c’est légal maintenant, je peux l’avouer). Bref, avec mon anxiété, il a fallu que je trouve des moyens pour ne pas virer folle. Étant de nature à me ronger la peau, il fallait que je trouve une façon pour me motiver avant de devenir cannibale.

De la vie dans ma garde-robe

J’ai toujours eu des chats dans ma vie. Depuis que j’ai déménagé, en juin, c’est la première fois que des ronronnements ne se faisaient plus entendre chez moi. La présence d’un être compatissant à toutes mes énergies d’humain me manquait.

Je me suis mis en tête qu’aussitôt que j’allai sortir du confinement, j’allai me chercher un chat.

Mon coloc et moi, gardons le chat d’un ami. La chatte…

Et puis … des chatons sont nés. Je n’ai rien compris.

On ne le savait pas, mais Shadow : la chatte, était enceinte!

Et c’est là, qu’avec pas mal de THC dans le corps et beaucoup trop d’adrénaline, je me suis dit : C’EST UN SIGNE!

La métamorphose

L’ésotérisme, ça me fait tripper. En gros, entre deux poignées de Goldfish, j’ai vu ça comme un signe de l’Univers. La lune me flashait des signes au stroboscope :

c’est l’appel du moment présent.

Entre-temps, j’ai découvert un livre d’Eckart Tolle : le pouvoir du moment présent. Je sais, c’est un livre de spiritualité, mais ne vous en faites pas, il ne mord pas. Il m’a même aidé à prendre conscience que le lâcher-prise est possible.

Pourquoi vivre dans le moment présent?

Vivre le moment présent c’est d’être là. Tout simplement. Quand ont réussi à être dans le présent on ne pense plus à rien. En fait, on pense à maintenant. À notre respiration, aux bruits ambiants, aux couleurs du ciel, au vent sur notre visage. Notre esprit ne rumine plus de vieilles pensées et il ne se demande pas si tu dois rappeler ta date tout de suite ou dans 2 jours. Ça permet d’être capable de savourer les petits moments de la vie et de prendre conscience de la paix que ça procure de juste être. De regarder sans toucher. D’être à l’écoute sans parler.  

Je me suis donc inspiré du livre pour trouver 4 trucs pour vivre dans le moment présent et l’intégrer dans ma routine. J’ai juste ça à faire de toute façon.

Yoga/ méditation

En une semaine, j’ai déjà vu une grande amélioration au niveau de ma souplesse, de ma posture et de mon énergie. Mon anxiété a largement diminuée, ça l’air que j’ai appris à respirer. Le matin, avec un bon smoothie, il n’y a rien de mieux pour commencer la journée. (Est-ce que je sonne comme une publicité de Granola…?)

Écouter de la musique

La musique, c’est le plus grand guérisseur que je connaisse. J’ai même dansé dans le parc derrière chez moi pour mieux me connecter à la nature. Ça me permet de me défouler selon mes émotions et d’apprendre à mieux vivre avec.

Une chose à la fois

Quand j’ai trop de projets dans la tête, je ferme les yeux, je respire et je me concentre sur une première étape. J’arrête de m’insulter quand ma petite voix mentale me dit que je suis nulle. En restant concentré, j’ai réalisé que cette voix-là, ce n’était pas moi. Alors chaque fois qu’elle revient, comme un attaquant de cours au tennis, je la tasse d’un revers de main. Je me recentre dans des énergies positives.

L’art

Dessiner des mandalas, s’inspirer, lire, toute forme d’art est une excellente thérapie. Je me suis remise aux illustrations. Je ne comprends toujours pas pourquoi j’avais arrêté, ah oui, je n’avais plus le temps! Pourtant en confinement, je n’ai toujours pas plus de temps…  

En un mois, je sens que j’ai déjà fait beaucoup de progrès sur qui je suis et sur qui je veux être. Je suis maintenant capable de prendre un moment pour moi et de questionner mes émotions. De les comprendre et de les aimer. De les partager et d’espérer que pour vous aussi ça va bien aller.

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Claudia Leblond

Rêveuse à temps plein, les deux pieds enfoncés dans l’art depuis qu'elle sait parler, elle s'appelle Claudia. La musique et l'événementiel la font vibrer d'un souffle folâtre. Graphiste de métier, elle prend un plaisir malsain à boire un bon latté chaud en travaillant. Sa tête bouillonne sans cesse d’idées prêtes à sortir d’un bout de crayon aiguisé.

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