Qui dit famille: dit tâches. Tâches ménagères, bien sûr, mais aussi tâches reliées à l’école, au cours du week-end des enfants, etc. Comme on le sait, les enfants en général fonctionnent mieux et sont plus sécurisés quand la routine est bien établie et que les moments de vie sont prévisibles et sécurisants. C’est encore plus vrai avec les 0-5 ans. Encore mieux, cela les aide à faire face aux imprévus.
Une des tâches que tous parents ont, c’est de cuisiner pour la famille. En plus grande quantité, et idéalement en meilleure qualité et surtout en fréquence régulière. Les familles où les deux parents travaillent, doivent souvent cuisiner les soirs ou les fins de semaine pour s’assurer que la semaine soit bien gérée et qu’un souper soit prêt rapidement avant la routine du devoir-bain-temps en famille- brossage de dents-dodo, etc.
Cuisiner pour bien des gens c’est les aimer. Faire un potage pour les petites joues roses qui reviennent de jouer dehors ou laisser refroidir 12 muffins sur la table qui deviendront 11 muffins bien vite (!), c’est valorisant et ça contribue à de saines habitudes de vie.
Tout cela c’est bien beau et parfois possible, mais d’autres fois ça s’peut juste pas. Le petit dernier est malade, on travaille de soir, le plus grand a commencé un devoir urgent à remettre demain et on est juste fatigué ! C’est pour cela que planifier et faire des menus au congélo, c’est une bonne idée. Une mijoteuse aussi. Tout cela on le sait, y’a 4000 blogues ou livres là-dessus.
Ce dont j’ai envie de vous parler c’est de joindre l’utile à l’agréable : cuisiner avec les enfants. Dès trois ans ils peuvent devenir de réels aides-chefs forts utiles. Cuisiner avec les enfants leur permet d’apprendre plein de choses essentielles. Juste au niveau du développement cognitif, de voir une photo de recette dans une revue, de la cuisiner en étapes et d’en voir les résultats dans l’assiette sont les débuts d’apprentissage des suites logiques. Pour les plus vieux, d’apprendre les quantités ou les concepts tels qu’un peu, beaucoup, plus, moins, etc. sont carrément des apprentissages pour se repérer dans son environnement que vous lui inculquez en cuisinant votre pain aux bananes !
Au niveau sensoriel, sentir, toucher et goûter des ingrédients est exceptionnel pour les enfants. Sans parler de tous les mots que vous pouvez ajouter à son vocabulaire qui peut déjà atteindre 10 000 mots vers 5-6 ans. Curcuma, muscade, aubergine, avoine, etc. ces nouveaux mots rendrons votre enfant curieux à en apprendre plus et à s’intéresser à cuisine.
Au plan affectif, inutile de vous dire que pour un enfant cuisiner avec son parent lui faisant confiance et passer du temps avec lui, c’est un cadeau immense. En plus de vous donner plus de chance qu’il goûte à votre recette, car il y aura participé.
On s’entend, cuisiner avec un jeune enfant c’est du stock ! Assurez-vous d’avoir le goût, d’avoir le temps et surtout d’avoir de la patience, car c’est du nettoyage, de l’enseignement et de la surveillance en masse ! Pour certains enfants, servir les assiettes c’est bien assez. Pour d’autres, démouler les muffins tiédis ou étager des lasagnes, c’est correct ! L’important c’est le moment et l’expérience qui en ressort.
Une chose à ne pas oublier à l’ère de la charge mentale : cela ne doit pas devenir un stress de plus ni au niveau de la cuisine ni au niveau des critères de bouffe. Parfois des petits spéciaux c’est tout à fait indiqué ! Une soirée Kraft Dinner de temps en temps? Pourquoi pas ! Le but de cet article est de vous donner le goût de joindre une tâche à un moment avec l’enfant. Les parents passent leur temps à courir après le temps alors pourquoi ne pas en faire bénéficier votre enfant, vous-même et votre estomac !
Un petit truc pour les parents dont les enfants vont en service de garde : demandez les recettes que votre enfant adore. Souvent simples et santé, cela est déjà gagnant et vous donnera l’envie à tous de recommencer !