Avec ma recherche d’authenticité. Avec mes questions qui vont dans le sens de mieux te comprendre toi et ton vécu. Avec ma motivation toujours grandissante de mieux comprendre la psychologie humaine et notre société. Avec mon refus des stéréotypes et des préjugés.
Je ne suis pas facile, j‘en conviens.
Avec mes questions qui ont « dont le don » de faire réfléchir et voir les choses qu’on ne voudrait pas voir. Avec ma réelle envie de vouloir comprendre. Non, je ne « joue » pas à la psy. Non, je ne cherche pas à t’analyser. Je te suis, je t’écoute: dans ce que tu dis, dans ce que tu vis. Parce que quand je dis que je suis là: je le suis pour de vrai. Les deux pieds dedans, profondément.
Tu lui as dit que quand elle fait ça, ça te fait de la peine? « Bien pas de même! » Pourquoi pas? « Bien là, je veux pas avoir l’air faible! » Ah, mais là, c’est pas tant elle le problème si c’est ton égo qui te dit que de t’ouvrir à l’autre et être vulnérable est un signe de faiblesse alors que c’est le contraire. Il faut être fort pour le faire. « Ah tu m’énerves quand tu dis des affaires de même! »
Là, tu lui as dit que quand elle agit ainsi, ça te fait mal? « Oui, vraiment, je me suis assis et je lui ai dit clairement pourquoi ça me faisait mal et ce que je voudrais qu’elle fasse à la place. » Bien, pour vrai, je suis très fière de toi. « Ouain, mais ça n’a rien réglé! » Quoi, elle le fait encore? « Bien oui! », mais cette fois-ci, elle le fait en sachant très bien que ça te fait du mal? « Oui, bien…oui, mais … tu veux que je fasse quoi hein! » En fait, ses choix de façon d’agir et les conséquences de ses actes, c’est pas ta responsabilité, mais c’est ta responsabilité de savoir si tu vas accepter ou pas sa façon d’agir avec toi, surtout qu’elle sait qu’elle te fait du mal. « C’est quoi ton problème, tu veux me jouer dans tête? C’est comme une game? »
Non, au contraire! Vraiment, au grand contraire! Je suis ouverte, authentique: je suis là. Pas de cachotteries, pas de game, pas d’hypocrisie, ni de mensonges face à soi ou à l’autre. Pis ça fait soi rusher le monde ou ils adorent ça. Ils trouvent que je suis trop deep ou ils aiment que je les accompagne dans leurs traversées des douleurs.
Je ne me pose pas en experte, je ne me pose pas en grande sage, je ne me pose pas en thérapeute. Je me pose en amie, qui est là que tu tombes ou te relèves, que ce soit laid ou que ce soit beau. J’aime mieux que tu me dises « check, je le sais qu’il est pas fin avec moi, mais en vérité, je veux pas être seul alors j’aime mieux rester avec lui pour le moment » plutôt que de me faire taper sur la tête parce que je suis ton mouvement et que tout converge vers le fait qu’il n’agit pas avec un réel amour envers toi. Je ne suis pas ici pour me faire mentir et je vais te regarder te mentir à toi-même si tu veux, mais je ne vais pas t’encourager.
Alors oui, le fait que je n’accepte pas les décorations, les jeux d’ombres et les non-dits, que je vais naturellement vers le coeur, vers le vrai, vers le vécu réel, ça fait rusher. Le fait que je dis non aux masques et que je regarde et écoute là où se trouve les valeurs, les bobos et l’être, ça bouscule, ça fait que les gens veulent se défendre contre moi. Ils m’attaquent plutôt que d’attaquer les blessures et les croyances toxiques que je soulève. Je ne les juge pas tes blessures, je ne les juge pas tes croyances toxiques. Je ne fais que te dire que tu mérites mieux, que tu mérites véritablement plus d’amour de toi et de vérité. Je te demande tes objectifs, ce qui te rendrait pleinement heureux et si tu me montres que ton coeur veut une chose et que tes comportements, ce que tu acceptes et ce que tu repousses font que tu nourris le contraire de ce que ton âme a besoin, je vais être gossante. Sans effort de ma part. Ça va me venir naturellement.
Pas parce ce que je veux te gosser, te jouer dans tête ou je ne sais quelle autre étiquette tu veux me mettre sur le front pour détourner ton regard de ce que j’ai entendu et vu…mais bien parce que j’ai vraiment écouté, vraiment ouvert mon coeur et que j’ose vouloir te soutenir vers ce qui te rendrait heureux, heureuse.
Donc si tu me dis que les autres sont des cons avec toi, je risque de ne pas dire « ouain, tu as raison, ils sont cons! » Non, moi je vais dire quelque chose du genre: pourquoi tu l’acceptes? Ou pire: qu’est-ce qui fait que tu penses qu’ils doivent agir d’une manière précise envers toi? Ou encore pire des pires: qu’est-ce qu’ils viennent chercher dans tes bibittes? Ton manque de confiance en toi? Une croyance que tu ne vaux pas mieux? Ils disent des choses que tu penses toi aussi? Pas pour te culpabiliser! Pour te dire que tu as tellement de pouvoir sur la situation, que tu es fort.e et si tu as besoin de moi Batman/ Batwoman, je serais ta Robin!
Parce que je vais vouloir que tu te libères de tes croyances toxiques qui donnent du pouvoir aux autres. Je sais, ça me rend vraiment fatigante! Sur le coup, tu me trouves franchement chiante parce que je ne vais pas te dire que tu fais pitié. Mais, c’est ça l’affaire, j’aime mieux plonger dans le caca avec toi et t’aider à te laver, que de mettre un tapis dessus et te dire « oui tu as raison, ça pue pis c’est de leur faute aux autres s’ils pilent dessus! »
Voir ta schnoute ne me fera pas t’aimer moins. T’aider à la nettoyer ne me fera pas te respecter moins. Te voir te battre pour devenir plus fort, assez fort pour être capable d’être vulnérable, sans bouclier, me fera te voir comme étant plus humain et plus admirable. Une preuve de vrai courage ambulante. Qui n’a pas peur de grandir et de demander pardon ou de pardonner. Qui n’a pas peur de l’authenticité et de l’entraide entre être fort et faible à la fois. Tout le monde souffre, mais ce n’est pas tout le monde qui se bat. Tout le monde a peur, mais ce n’est pas tout le monde qui a le courage d’avancer malgré la peur.
Alors je ne m’excuserais pas d’avoir foi en toi et de te voir comme une personne forte. Je ne m’excuserais pas de te dire que je veux voir la vraie personne que tu es et que quand tu es prête, prêt, ce que je peux donner, je vais te le donner.
Une première version de ce texte a été publiée auparavant sur le blog personnel de Jessica.