La période de Noël, pour plusieurs, ça signifie quelques jours de congé, un petit break et des partys…. Parlons en des partys! Il y en a toujours un ou deux où l’on a vraiment envie d’aller pis quatre ou cinq autres dont, à dire vrai, on se passerait. Pas qu’on aime pas ceux qui nous invitent, bin non, c’est juste que, rendu au 23 décembre, on est brûlés. Brûlés du magasinage, du rush à la job, des journées longues pis des autos gelées. Brûlés des images de la société formatées qui nous projettent partout des photos de Noël de beau monde avec des tuques à 150 $ qui tiennent des chocolats chauds avec leurs mitaines douillettes, un flocon de neige sur le nez. Please. Moi ma tuque est laite sur un temps rare, mes mitaines j’les trouve jamais quand j’ai froid pis je vois juste de la gadoue rendu au 23… Que dire aussi des images de familles parfaites qui cuisinent des pains d’épices en pyjamas qui matchent? Moi, chez nous, personne matche côté pyjamas, des fois on les cuisine, mais d’autres fois on les achète les pattes d’ours… eee je veux dire les pains d’épices.
Ben ma te le dire, t’es normale si, rendu au 23, t’as le teint gris, si ça fait deux fois dans même semaine que tu manges du take-out pis que tu capotes parce que ton kit de party thématique Noël d’antan existe pas encore. La vérité, c’est que tu as le droit de refuser des invitations poliment au risque de décevoir parce que tu as besoin de te recharger. Pis des fois, c’est pas des sandwichs pas de croûtes du buffet de minuit qui rechargent, c’est des sushis à déguster ben relax, chez vous, dans une doudou. À l’ère où on court partout, où on se brûle par les deux bouts, t’as le droit de t’offrir le cadeau ultime : du repos. Du moins, ne te sens pas coupable de te choisir toi, ton chum, tes enfants avant tout.
Pendant l’année, dès le lendemain de tes vacances d’été, tu te remets à courir, travailler, gérer, organiser etc. Que tu sois seule, en couple, mère de famille, tante, grand-mère, priorise-toi parfois, misère. Pis ton chum ou ta blonde aussi qui fait peut-être de l’overtime, qui travaille peut-être dehors au froid ou qui tient un commerce à bout de bras, qui est aussi brûlé(e) que toi, tu pourrais être surprise du fait que de décliner un ou deux partys pourrait être un cadeau fort apprécié.
T’as des enfants ? Eux autres aussi sont brûlés : la garderie, le CPE, l’école, ça use, ça étire un rhume qui en finit pu de finir. Rendu au 23, même s’ils ont une super belle vie, eux autres aussi peuvent être brûlés, toastés. Juste aller glisser en famille sur la colline d’à côté au lieu d’aller chez mononcle Léo à Victo, c’est correct aussi si ta petite voix intérieure te le dit. Le but n’est pas de s’isoler, bien au contraire, ni de moraliser, c’est juste d’équilibrer, de revenir de vacances reposés.
Combien de jours par année tu fais les lunchs en fermant la porte de sécheuse avec ton pied? Tu prépares le crock-pot en prenant le rendez-vous du vaccin de ton petit dernier? Tu termines ta présentation pour le travail en même temps que ton chum installe les pneus d’hiver ou le contraire? Me semble, un moment donné, qu’il faut se régénérer.
Pour toutes ces raisons et pour continuer d’être là pour ceux que tu aimes, les soutenir, les entourer et les aimer et vice-versa, pour tous ceux autour de toi, même pour mononcle Léo qui comprendra, repose-toi. Cette année, je te lance ce défi : choisis tes batailles, mais choisis aussi tes partys.