Noël, période de réunions de famille, de réjouissances, de partys de bureaux… Ce temps de l’année qui donne envie d’être généreux, de gâter ceux qu’on aime et que le temps s’arrête pour se reposer et festoyer. Noël, c’est aussi en arrière des grelots et du sympathique barbu ventripotent, de la ben ben grosse consommation. Ceci n’est pas un article pour te culpabiliser d’aller acheter des cadeaux, non. Ceci est un texte pour réfléchir à d’autres options que le magasin de jouets ou d’électronique.
Les enfants qui grandissent et qui nous regardent, surtout s’ils sont petits, sont encore dans la phase de l’égocentrisme. L’empathie, la générosité et la bonté, pour les intégrer, il faut que ça soit enseigné, et un enfant qui grandit avec ces qualités interpersonnelles, c’est clairement le plus beau des cadeaux à lui faire. Tout le monde sait ça, avoir grand cœur, c’est d’une grande valeur.
Petite suggestion pour vos minis : mi-novembre, début décembre, pourquoi ne pas les aider à choisir un jouet ou un livre parmi leurs choses et aller le porter ensemble à un organisme ? En y allant ensemble,ce geste devient concret pour le jeune enfant et significatif. Dès 3 ans, cet exercice de sensibilisation aux autres sera le début d’un héritage moral riche transmis et démontré par la personne la plus importante dans sa vie, son parent. Votre enfant a du mal à choisir ? Normal. Cette réaction peut être soutenue en sélectionnant des choix pour lui en plus de vous montrer avec quoi il s’amuse encore ou non. Une de mes amies utilise cette phrase avec ses enfants : « Je sais que c’est difficile, mais tu aides un enfant à avoir un beau Noël et tu fais grandir ton cœur. » Ludique et encourageante, cette formule est sympathique et authentique.
Plusieurs postes de police offrent le programme l’arbre du partage ou vous pouvez piger un âge d’enfant et une suggestion de cadeau et aller le porter sous l’arbre du poste qui a ciblé des familles dans le besoin. Les paroisses de quartier ont aussi souvent un comptoir d’aide qui offre une banque alimentaire, et ce, toutes religions confondues. La Guignolée, un classique, est toujours là pour s’impliquer. Cette collecte a besoin bien sûr de conserves de petits pois et de pâtes, mais saviez-vous que ces organismes qui font partie de la Guignolée manquent souvent de shampoing, de savon, de couches et de produits au soya ou sans lactose ? Ce petit détail, quand on l’explique à un grand de 8-9 ans, il s’en rappellera et, si ça devient une tradition à chaque année, il y a de fortes chances que vos futurs petits-enfants le feront aussi.
Pas besoin d’aller acheter quelque chose ou de vider son propre garde-manger, l’idée c’est de faire ce qu’on peut selon nos moyens du moment. Ce temps de l’année est propice à cela, et faire même le plus petit geste compte. Comme le dit le célèbre proverbe : le playmobil de l’un fait le bonheur de l’autre.
Au bureau, depuis quelques années, on fait un pied-de-nez au magasinage pour l’échange de cadeaux entre employés : on a opté pour un concept troc ton truc où la seule règle est d’emballer quelque chose dont on ne veut plus, mais qui est dans un état impeccable. Il est surprenant de voir que tout le monde y trouve son compte, et ce genre d’activité ne coûte pas un sou!
Réduction de consommation, écologie et empathie sont d’actualité en fait, plus que jamais. À l’ère ou notre planète nous crie qu’elle fait de la fièvre et qu’elle a besoin de nos petits gestes, pourquoi ne pas ralentir notre cadence de consommation et lui offrir une nouvelle génération empathique ?
Pas de panique, pas de culpabilisation. Dominic Champagne, qui nous incite à aller sur le site lepacte.ca, l’explique : chacun peut faire ce qu’il peut et s’engager collectivement.
Chaque geste compte, pars pas en peur pis va pas t’acheter des pailles en stainless là, évalue ce que tu peux faire, enseigne-le à tes enfants, tes neveux, tes petits cousins pis, surtout, continue de les faire tes petits gestes, ils comptent.
#noguiltdoyourbest