Longtemps, tu m’as attendue. Longtemps, tu m’as espérée. Puis, quand je me suis finalement pointé le bout du nez (avec quelques jours de retard; il faut croire que ça commence bien jeune la procrastination !), notre histoire a enfin pu commencer.
Il ne nous a pas fallu longtemps pour nous apprivoiser, premier signe sans doute du lien qui allait toujours nous unir contre vents et marées. Tu as été ma toute première confidente et tu es demeurée, encore à ce jour, la plus fidèle d’entre elles. Tu m’as appris à m’exprimer, à me faire confiance et à me respecter. Tu m’as appris à me tenir debout, à ne pas laisser les autres m’influencer, à m’affirmer et à être fière de la personne que je suis. Tu m’as dit que je pouvais tout faire, qu’il n’y avait qu’à foncer. Tu m’as appris à me connaître et, pour ça, je ne pourrai jamais assez te remercier.
Tu as toujours été, pour moi, un modèle de femme forte et déterminée. J’ai toujours admiré ta grande passion pour ton métier et ton dévouement sans limites envers nous. C’est vrai que tu n’as jamais su cuisiner ni coudre comme les autres mères (tes expérimentations dans le domaine nous ont d’ailleurs bien souvent fait rire), mais je ne t’échangerais pour rien au monde. Même que, à en croire mes amies, c’est toujours moi qui ai eu la maman la plus cool. Faire livrer de la pizza en plein milieu de la semaine, nous permettre de manger bonbons et chocolat quand bon nous semblait, me laisser inviter mes copines à dormir et nous laisser jaser toute la nuit jusqu’à ce que nous tombions d’épuisement, nous acheter des coolers quand on avait 16 ans, me laisser sortir dans un bar avant mes 18 ans en utilisant la carte d’une amie déjà majeure… c’est vrai que tu as toujours été plutôt moderne ! Mais le plus important, c’est que tu me faisais confiance parce que tu m’avais appris à être responsable, à réfléchir avant d’agir et à faire les bons choix. Et si je me trompais, tu étais toujours là pour me rattraper.
Bref, en te regardant, j’ai appris ce que signifiait réellement être maman et j’espère que, lorsque mon tour viendra, je saurai me montrer digne de toi.
Je t’aime !