La flexibilité est souvent perçue comme un talent, un cadeau divin ou quelque chose de naturel, mais ce n’est pas le cas. Voulez-vous vous améliorer dans cet aspect de votre vie?
Je partage avec vous mes conseils.
J’ai réalisé que la façon dont on parle de la flexibilité est étrange. Je me fais toujours demander : “Comment tu fais pour être si flexible? Je ne peux même pas toucher mes orteils!” C’est drôle qu’on ne dise jamais “comment es-tu devenu si fort?” à ceux qui font de la musculation ou “comment fais tu pour courir si vite?” à ceux qui participent à des marathons. Il est clair qu’on associe souvent la force et l’athlétisme avec l’effort alors qu’on ne le fait pas pour la flexibilité.
J’avoue que certaines personnes sont nées un peu plus flexibles que d’autres, mais pour continuer à l’être, il faut s’étirer constamment. La flexibilité prend de l’effort, du dévouement, du temps et une force mentale. Donc, réponse simple : comment suis-je devenu si flexible? Eh bien… je m’étire.
Je vois souvent des gens qui réagissent à des photos de yogis se pliant en deux ou faisant des postures avancées et qui se disent « je ne pourrais jamais faire ça. » Malheureusement, pour vous et pour moi, il n’y a pas de truc magique pour devenir hyper flexible instantanément. Donc, commencez par changer la façon dont vous approchez les exercices d’étirement. On pense souvent que parce que ce n’est pas physiquement exigeant, que c’est censé être fait avec grâce et douceur. Par conséquent, lorsqu’on s’essaie et qu’on affronte des difficultés, on sort immédiatement de la posture et on décide que ce n’est pas fait pour nous.
Débutez par éliminer vos préjugés et essayez de faire chaque exercice, sans attentes. C’est normal d’affronter des difficultés, car on ne s’améliore jamais lorsqu’un exercice est confortable. C’est au moment où vous ressentez un inconfort que vous allez relâcher les tensions et devenir plus flexible. Quand on commence quelque chose de nouveau et qu’on n’a aucune attente, c’est beaucoup moins décourageant de rencontrer les difficultés et beaucoup plus plaisant de voir du progrès.
Le plus grand défi des exercices d’étirement est de contrôler l’état mental. Notre cerveau va nous dire d’arrêter très rapidement. alors que notre corps est capable de rester dans la position plus longtemps. Non, ça ne veut pas dire qu’on ignore des douleurs, ça veut plutôt dire qu’on reste et qu’on essaie d’explorer les sensations d’inconfort. Déconnectez-vous de votre mental, respirez profondément et essayez de faire voyager votre respiration partout dans votre corps. Essayez de trouver du plaisir dans chaque moment, en sachant que vous vous débarrassez des tensions et que vous vous faites du bien.
Ceux qui travaillent leur flexibilité ont souvent une meilleure posture, sont capables de se rétablir rapidement après une blessure et ressentent généralement moins de douleurs musculaires. C’est donc bénéfique pour tout le monde. De plus, lorsque vous ajoutez les étirements à votre routine, vous ressentez un meilleur contrôle mental et une meilleure connaissance de soi et de votre corps.
Je vous lance le défi de rajouter quelques étirements dans votre routine quotidienne, un petit cinq ou dix minutes par jour. Essayez de rester profondément ancrés dans les postures, même lorsque votre cerveau vous dit que ce n’est pas possible. Soyez patients avec vous et appréciez ce moment d’inactivité pour vous comprendre un peu plus. Est-il exigeant pour vous de rester statique? Avez-vous de la difficulté à contrôler vos pensées? Comment ces habitudes se reflètent-elles dans votre vie? Prenez le temps de comprendre les nouveautés dont vous pouvez profiter si vous changez ces habitudes. Rappelez-vous que lorsque vous réussirez à trouver du confort dans l’inconfort, vous commencerez à vous améliorer et ce, pour le mieux. Restez motivés et confrontez chaque moment exigeant en sachant que vous êtes capable. Le progrès s’en vient.