Les 23 et 24 mars derniers avait lieu la 3e édition du Festival Stella Musica au Théâtre Outremont. Fondé par la pianiste Katarzyna Musial, ce festival vise à mettre en lumière le talent et la contribution des femmes dans le domaine de la musique classique, et ce, quelle que soit leur sphère d’activités. Les activités proposées par l’organisation incluent notamment des concerts, des conférences et des activités de réseautage.
Je l’avoue d’emblée de jeu : je ne suis pas le plus grand connaisseur ou amateur de musique classique. Je connais les grands noms de l’histoire, mais sans plus. Au primaire, j’ai eu un « D » dans mon cours de musique et je jouais de la flûte à bec parce que j’étais obligé de le faire.
Le 24 mars, j’ai eu la chance d’assister au grand concert qui clôturait le Festival Stella Musica cette année. Première observation : la salle du Théâtre Outremont est magnifique, mais loin d’être remplie. C’est un festival encore méconnu, il faut l’admettre.
Étant donné la tempête de neige surprise ce jour-là, le spectacle débute un peu en retard. L’honorable Anne-Marie Trahan, ambassadrice du festival, nous accueille de façon fort sympathique et fait office de « maître de cérémonie » tout au long de la soirée.
Au fil des deux heures qui suivent, on nous présente plusieurs numéros musicaux variés. Le chœur « Les Voix d’Elles », composé d’une vingtaine de jeunes filles âgées de 8 ans en montant, lance les hostilités. Sympathique à souhait, même dans ses imperfections. S’ensuit le duo « Similia », mettant en vedette les sœurs jumelles Nadia et Annie Labrie. Nadia joue de la flûte traversière et Annie de la guitare. Sans rien enlever à leur talent, qui est indéniable, ce fut selon moi le numéro le moins intéressant du concert, principalement en raison du choix des pièces interprétées.
Katarzyna Musial, fondatrice du festival, boucle la première partie de la soirée en interprétant quelques pièces au piano. On aurait aimé en voir plus, mais elle nous démontre rapidement toute l’étendue de son talent.
Au retour de l’entracte, la violoniste Mary-Elizabeth Brown monte sur scène, accompagnée au piano par Katarzyna Musial. Bien que (trop) courte, leur performance est la plus inspirée de la soirée. On en aurait redemandé.
La soirée se termine avec un numéro d’opéra mettant en vedette des membres anciens et actuels de l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Montréal, l’un des tremplins canadiens les plus importants pour les jeunes chanteurs d’opéra de la relève. La puissance et la justesse de leurs voix sont impressionnantes et le concert se termine sur une bonne note.
Bref, j’ai passé une belle soirée avec les artisans de Stella Musica, et ceux-ci m’ont permis d’élargir mes horizons en matière de musique classique. Il y avait une belle diversité dans les numéros présentés durant ce grand concert, même si on a quelquefois eu l’impression d’être restés sur notre faim.
C’est très certainement un festival qui gagne à être découvert et je vous invite à rester à l’affût pour la 4e édition, qui aura lieu en 2018 !