Dans les rayons de ma librairie siègent fièrement trois petits livres publiés chez Soulières, écrits par Emmanuelle Bergeron et illustrés par Caroline Merola, qui nous racontent, sous forme de courts récits illustrés, l’histoire de filles inspirantes, connues et moins connues, ayant contribué aux domaines des sciences, du sport et des arts. Le premier à être paru s’intitule Quatre filles de génie et j’ai envie de le faire découvrir à tous les jeunes lecteurs de mon entourage et du vôtre.
La première fille que nous présente Quatre filles de génie se nomme Hypathie d’Alexandrie (vers 355-415) et est la fille d’un grand mathématicien qui démontre très tôt un intérêt marqué pour les mathématiques et l’astronomie. À une époque où l’on considère que le cerveau des femmes n’est pas fait pour les études, Hypathie est admise à l’université d’Athènes et invente un instrument permettant de mesurer la position des astres.
Éduquée dans un couvent à la prière et à la tenue d’une maison, la jeune Marie-Anne Paulze-Lavoisier (1758-1836) est plongée prématurément dans la vie domestique à la mort de sa mère. Mariée à 14 ans, elle s’intéresse de près au métier de son mari, un scientifique. Afin de pallier aux failles de son éducation, elle étudie les sciences, les langues et les arts, puis elle tient des salons scientifiques, traduit des articles savants et illustre le très célèbre traité de chimie de son mari.
Beatrix Potter (1866-1943) passe les étés de son enfance en Écosse et trompe l’ennui en observant de près la nature qui l’entoure et en reproduisant ses observations sur toile. Adulte, elle se sert de ses observations, de son talent artistique et de son imagination fertile afin d’écrire des histoires maintenant célèbres aux illustrations remarquablement détaillées.
À l’époque où grandit Marya Sklodowska (1867-1934), les études supérieures sont interdites aux Polonais par les Russes. Marya poursuit alors ses études illégalement à l’université volante de Varsovie. Elle quitte ensuite son pays pour étudier la physique à la Sorbonne et y rencontre Pierre Curie. Ensemble, ils mèneront une vie guidée par la recherche scientifique et gagneront le prix Nobel de physique. Ainsi, Marie devient la première femme à recevoir un prix Nobel et aussi la première à enseigner les sciences à la Sorbonne.
Ces quatre courts récits illustrés vous donneront assurément envie d’en savoir plus sur ces femmes et d’en découvrir d’autres. Ils sont divertissants en plus d’être instructifs, et des encadrés explicatifs les enrichissent en approfondissant certains sujets tels que la Grande Bibliothèque d’Alexandrie, l’Astrolabe, la Loi de Lavoisier, l’histoire de Pierre Lapin et les prix Nobel, entre autres.
Si, comme moi, vous et les jeunes lecteurs de votre entourage tombez sous le charme des Quatre filles de génie, je vous invite chaudement à continuer votre lecture avec les Cinq sportives de talent (Marie-Louise Sirois, Myrtle Cook, Sharon Firth, Shirley Firth et Nadia Comaneci) ainsi que les Quatre filles en art (Sarah Bernhardt, Gabrielle Coco Chanel, Agatha Christie et Mary Travers dite La Bolduc).