On ne se rend parfois plus compte à quel point on est chanceux; chanceux d’être en santé, chanceux d’avoir suffisamment d’argent pour avoir un toit, pour pouvoir bien manger. On va se le dire, manger à sa faim n’est pas donné à tous; manger santé, encore moins!
Le temps des fêtes en est un de réjouissance et d’abondance pour nombre d’entre nous. Nous qui nous plaignons au retour des fêtes de nous sentir lourds et épuisés d’avoir trop mangé, trop bu, trop fêté!
Malheureusement, pour plusieurs personnes, le temps des fêtes, comme nous l’appelons, n’en est pas un de célébration. Il représente un véritable casse-tête. Comment vais-je faire pour payer mon loyer, nourrir les membres de ma famille, leur offrir des cadeaux, les faire sentir choyés? Comment vais-je faire pour décliner les nombreuses invitations à souper faute d’argent pour le repas ou pour payer le gaz nécessaire à mes déplacements?
Pour plusieurs personnes, les banques alimentaires représentent l’unique chance d’offrir un Noël comme les autres à leur famille. Je n’ai pas honte de le dire, ma famille a déjà dû avoir recours à ce type d’aide. Vous ne savez pas (du moins, je vous le souhaite) à quel point c’est difficile et marquant en tant qu’enfant de voir ses parents pleurer au bout de la table, car ils « n’y arrivent plus ». N’arrivent plus à faire l’épicerie, payer les fournitures scolaires, la garderie, etc. Les banques alimentaires ont donné un peu de répit à mes parents dans des moments particulièrement difficiles.
Je suis très reconnaissante de ce que j’ai aujourd’hui. Et je pense que cet apprentissage me vient entre autre de mes parents.
Tout cela pour vous dire que nous avons vécu, la semaine dernière, une expérience hors de l’ordinaire entre blogueurs. Une expérience qui nous a tous émus et nous a rappelé pendant un instant à quel point nous sommes privilégiés. Nous étions conviés à un souper orchestré par Bob Le Chef, sans savoir ce qui nous attendait. Sans savoir qu’il n’y aurait en fait pas de souper, mais que l’objectif derrière était de lancer la campagne de la 16ème édition de La grande guignolée des médias.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=0TDBT-p97_A]
Cette année, La grande guignolée des médias aura lieu le jeudi 8 décembre, partout au Québec. Des bénévoles et porte-paroles de la campagne, dont France Castel et Jason Roy-Léveillée, pour ne nommer que ceux-là, circuleront dans plusieurs points de collecte (pour voir les points de collecte, consultez le site web).
Pour chaque région, les organismes bénéficiaires diffèrent. À Montréal, les dons amassés iront à Moisson Montréal, Jeunesse au Soleil et la Société de Saint-Vincent de Paul. Il est possible de suivre en direct la campagne et voir combien d’argent a été amassé pour chacune des régions du Québec. Pour les gens de Montréal, une option additionnelle s’offre à vous : vous pouvez texter Noël au 20222 pour effectuer un don de 5$.
Non seulement je vous invite à donner en ligne, par texto ou encore lors de la grande collecte du 8 décembre (traînez-vous des sous), je vous lance un défi (idée que moi et la belle Stéphanie Grondin de Curiosités & Gourmandises avons eu) :
Vous organisez un souper entre amis? Demandez-leurs d’apporter chacun une ou deux denrée(s) non-périssable(s) pour faire un beau panier de Noël que vous pourrez aller porter à un Provigo, Maxi, dans une Pharmacie Jean Coutu ou à une firme immobilière Via Capitale près de chez vous (voir les point de collectes sur le site).
Ça ne s’arrête pas là! Je vous invite à faire une brève vidéo ou mettre une photo de votre soirée et des dons en denrées amassées, et à tagguez une ou deux personnes sur Facebook que vous mettez au défi d’emboîter le pas en mettant le hashtag #DéfiGGM2016. Idéalement, tagguez des gens qui recevront des amis ou de la famille pendant le temps des fêtes.
Sinon, vous pouvez aussi apporter une belle boîte à votre travail et demander aux membres de votre équipe d’y mettre des denrées non-périssables.
Peu importe le moyen employé, nous pouvons tous contribuer, chacun à notre façon! L’an dernier, plus de 3 millions de dollars ont été amassés pour La grande guignolée des médias. Au Québec, en 2016, on dénote que ce sont 1 798 609 demandes d’aide alimentaires d’urgence qui sont comblées par mois. Pour nourrir autant de bouches, ça prend de l’aide!
Mélanie Guénette-Robert, votre bouclette gourmande
Crédits photo: Facebook de La grande guignolée des médias 2016