La Couronne, la reine et la préférée – Kiera Cass

Y a parfois des sauces qu’on étire trop longtemps en sachant pertinemment le résultat que ça donnera. Et y a parfois des sauces qu’on réussit sans trop savoir pourquoi. La couronne, dernier et ultime tome de la série à succès La Sélection, se situe un peu entre les deux, mais avec très bon goût.

ATTENTION – Si tu n’as pas lu le 4e tome, L’héritière, je te conseille de cesser ta lecture ici.

[Critique de La Sélection (T.1)L’élite (T.2)L’élue (T.3) – L’héritière (T.4)]

Au sein de La couronne, on retrouve Eadlyn, fille d’America et Maxon, au plus fort de La Sélection. À l’instar de son père, elle devait faire un choix parmi 35 participants. Il n’en reste plus autant, mais le choix s’avère pas mal plus difficile et crucial qu’elle ne l’aurait pensé.

Ce qui est intéressant dans ce tome, c’est qu’Eadlyn démontre plus d’émotions et est moins froide que dans le précédent L’héritière. Elle est un peu plus vulnérable et une lettre écrite par son frère l’ébranle complètement. Ça lui permet de réfléchir grandement sur ses gestes, sur sa vie en général, mais surtout sur ce qu’elle est et ce qu’elle souhaite devenir.

Tout au long de l’aventure, on commence beaucoup à se douter de la fin. Eadlyn étonnera avec certaines décisions et on apprendra quelques pans de la vie de Maxon qu’on aurait bien aimé apprendre avant. Des bribes qui auraient pu nous donner un tout autre point de vue sur la série s’ils étaient arrivés plus tôt dans l’histoire. Toutefois, le moment choisi pour ses révélations a beaucoup de sens.

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Crédit : Alexandra Philibert

Si l’écriture est tout aussi fluide que dans le reste de la série, je n’ai pas dévoré La couronne. J’avais déjà reproché aux livres de Kiera Cass de faire stagner l’histoire un peu trop longtemps et de tout faire débouler en quelques pages ou en un ou deux chapitres tout au plus. Ce n’est pas toujours une mauvaise chose, mais avec l’épaisseur de ces livres, je trouve ça lassant. C’est un peu ce qui arrive ici, encore une fois.

Par contre, La couronne clôt bien l’histoire de La Sélection. En fait, ça ne pouvait pas être une meilleure fin que ça, ni pour Eadlyn, ni pour Maxon, ni pour America. Si le 3e tome avait clos le tout de belle façon, et ce, même s’il déboule à vitesse grand V en 3-4 pages, La couronne permet de faire la paix avec l’épilogue/livre L’héritière qui nous laissait un peu pantois. Justement, contrairement à L’héritière, Kiera Cass intègre beaucoup plus les parents d’Eadlyn dans le fil narratif, et je trouve ça très bien.

La saga qui a charmé le monde entier vaut son pesant d’or. Elle est un vent de fraîcheur parmi toutes ces dystopies axées sur des mondes anarchiques… quoique La sélection peut l’être de temps à autre. Kiera Cass s’est plutôt laissé porter par son inspiration (et un rêve) et a réussi une série plaisant à tous. Elle comporte bien des lacunes, mais on ressort de ses lectures avec un beau sentiment, celui d’avoir été transporté dans un autre monde sans tomber dans le trop lourd. Avec un petit côté magique et princier.

Je l’avoue, la famille Schreave me manquera, mais je crois que c’est pour le mieux que cette série se termine sur une aussi bonne note.

Un petit mot sur le 2e tome des histoires secrètes : La reine et la préférée

[Critique : Histoires secrètes (T.1) Le prince et le garde]

Crédit : Alexandra Philibert
Crédit : Alexandra Philibert

Au départ, je devais faire un texte unique sur ce livre comme je le fais habituellement. Malheureusement, je trouvais qu’il n’y avait pas assez matière à le faire. J’ai toujours adoré lire des « chapitres bonus ». Une scène vue sous un angle totalement différent ou encore une histoire peu abordée. Si le premier tome de ces hors-séries, Le prince et le garde, était excellent et pertinent, La reine et la préférée me laisse perplexe. La portion portant sur la reine Amberly permet de mieux comprendre l’amour de cette dernière envers le roi Clarkson (père de Maxon) sans être nécessairement en accord, mais au moins comprendre pourquoi elle restait à ses côtés. De son côté, la nouvelle de Marlee, la préférée, me laisse un peu indifférente. J’y ai trouvé quelques longueurs et c’est vraiment la toute fin qui amène quelque chose de nouveau. Sans oublier que l’on croit avoir encore un bon 20 pages à lire, mais que l’histoire se termine abruptement pour laisser place à des informations X ou de la publicité.

Carnet d’activités

Un petit mot sur le carnet d’activités de la série La Sélection. L’idée n’est pas mauvaise du tout, lorsqu’une série littéraire fonctionne bien, il est normal de capitaliser là-dessus et les séries américaines sont très très très axées sur les produits dérivés. Sauf que je trouve que les activités proposées clashent un peu. J’ai l’impression que les lectrices/lecteurs de la série sont traité(e)s en bébé. Oui, c’est une série jeunesse, sans problème, j’en conviens et j’adore les séries jeunesse, mais ce cahier d’activités s’adresserait plutôt à une tranche d’âge entre 7 et 12 ans, plutôt que 12 ans et plus comme pour la lecture. M’enfin. Il y aura aussi sous peu un cahier de coloriage de La Sélection, gageons que je l’apprécierai un peu plus que le carnet.

Pour lire mon entrevue avec Kiera Cass, c’est ici! 

  • Verdict: Boucle Bon
  • Note: La couronne 7/10 | La reine et la favorite 6/10 | Carnet d’activités 4/10
  • Genre: Livre jeunesse, Dystopique, Monarchique, 12+
  • Traduit par :Madeleine Nasalik
  • Auteur : Kiera Cass
  • Éditions : Robert Laffont
  • Publication: 12 mai 2016 (La Couronne), 22 octobre 2015 (La reine et la favorite)
  • Collection: Collection R & La Sélection
  • Prix:  La Couronne Papier 24,95 $ | Numérique (ePub) 18,99$  | La reine et la favorite Papier 12,95 $ | Numérique (ePub) 10,99$

Légende: Médiocre – 1 à 3 | Bof-Passable – 4 à 5 | Bon 6 à 7 | Excellent 8 à 9.9 | Parfait – 10

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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

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