Avouez que ce titre vous interpelle, non? Ce fut aussi mon cas lorsque j’ai reçu ce livre des éditions XYZ, à un tel point que je l’ai fait passer devant ma PAL Est-ce que ça en a valu la peine? Rien n’est moins sûr…
Au-dessus de la mêlée, je m’élance pour le premier bodysurf de la soirée. La foule fourmille sous mon corps immobile, retenu par des mains agiles sans que je puisse ni les sentir ni les différencier. Au passage, j’effleure des joues, croise quelques sourires et vole un verre. J’en avale une gorgée avant de cracher le reste en l’air. OK, c’était un peu con : la bière me retombe sur les seins comme dans un concours de wet t-shirt où je serais l’unique concurrente. En 1973, Dolly Parton a composé une complainte sur le désespoir d’une femme qui craint de perdre son mari attiré par Jolene, la belle employée de banque. Cette chanson, Jolene, reprise par de nombreux artistes de renom, est devenue un classique populaire. À Montréal, aujourd’hui, Jolène, une petite rouquine mélomane, se trouve à porter ce prénom, certes francisé par un accent grave, mais tout de même chanté et rechanté, et donc la liant malicieusement à la vie amoureuse de Dolly Parton. Célibataire, Jolène rencontre, explore et surtout, entourée de ses amis, elle se pose bien des questions sur les limites de la monogamie. Un ton décapant, un univers décalé, une vraie signature pour un premier roman réjouissant.
Même la 4e de couverture nous donne l’eau à la bouche. Elle intrigue et donne envie de plonger tête première dans cette lecture décapante. Vraiment. Malheureusement, ce n’est pas ce qui s’est passé. Bien que les réflexions sur la célèbre chanson Jolene de Dolly Parton (mon amour infini pour la musique country et Dolly m’a peut-être aveuglé à la lecture du titre et de la 4e de couverture.) sont intéressantes, tout autant que celles sur la vie conjugale de la chanteuse, mais ce livre n’est pas à la hauteur de son titre et de son résumé. De rien du tout finalement.
Beau projet, beau concept, une idée du tonnerre même, mais les promesses ne sont pas tenues. Le langage autant que l’histoire, si l’on peut qualifier ceci d’une histoire, sont trash. Très trash. J’ai l’impression qu’un bon concept s’est perdu à travers un monologue sur une vie sans but recouvert d’excuses. Pourtant, ça se lit rapidement. Tu tournes une page après l’autre dans l’espoir d’y trouver quelque chose. Sans rien y trouver finalement.
Impossible de dire que c’est un mauvais livre. Les connaissances de Jolène Ruest de la scène musicale sont phénoménales. Tellement, que parfois je m’y suis perdue et j’ai fait la découverte de quelques groupes. Non, vous ne tomberez pas dans le genre country. Tout ce que ce roman a de country est dans le titre ou dans le nom de la chanteuse. Ce côté musical amène une certaine profondeur au livre et c’est peut-être ce qui m’a permis de tenir jusqu’à la fin.
Sans oublier le ton unique de l’auteure qui nous porte à nous questionner. Est-ce que la lecture se voulait cynique, sarcastique et que je suis totalement passée à côté? Difficile à dire. Peut-être le fait que l’auteure soit diplômée de l’école nationale de l’humour y est pour quelque chose. Il y a certaines zones grises.
En gros, Monogamies ou comment une chanteuse country a fucké ma vie sexuelle aurait pu être grandiose, mais n’a jamais été à la hauteur de mes attentes ni de son titre. Je vous laisse vous en faire votre propre opinion, mais reste que pour moi ce fut une perte de temps.
Pour bien cerner le concept, je vous invite à visionner la vidéo ci-dessous.
- Titre : Monogamies ou comment une chanteuse country a fucké ma vie sexuelle
- Verdict: Boucle Passable
- Note: 5/10
- Genre: Littérature québécoise
- Traduit par : N/A
- Auteur : Jolène Ruest
- Éditions : XYZ
- Publication: 19 mai 2016
- Collection: N/A
- Prix: Papier 21,95 $ | Numérique (ePub) 15,99$
Légende: Médiocre – 1 à 3 | Bof-Passable – 4 à 5 | Bon 6 à 7 | Excellent 8 à 9.9 | Parfait – 10
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