Samuel Archibald a été salué par la critique pour la publication de son roman Arvida. Il présente depuis le 18 février sa première pièce de théâtre St-André de l’Épouvante à l’Espace Go.
Cette pièce se déroule dans un petit village québécois qui se trouve privé d’électricité un soir d’orage. Loulou, la barmaid du bar du coin, est seule avec Rénald qui boit ses 7-up les uns après les autres. Mais pourquoi est-il seul au bar alors qu’il devrait être accompagné de ses parents ? Il n’est sorti de l’institut psychiatrique que depuis quelques mois après tout. Loulou s’inquiète et appelle ses amis, Mario et Martial, pour leur tenir compagnie. Un homme qui ne vient pas de la région arrive également. Il ne semble même pas certain de son prénom. Albert, Gilbert, Robert ?
Autour de la lueur de la chandelle , ces quatre hommes et Loulou commenceront donc à se raconter des histoires pour passer le temps. Des histoires inquiétantes ou étranges. Des légendes qui ont traversé les générations et des aventures vécues. Toutefois, au-delà de ces récits de fantômes et d’apparitions, d’autres questions subsistent. Où sont les parents de Reynald ? Qui est donc cet homme inconnu qui s’intéresse aux histoires régionales et dont on ne connaît rien ?
St-André de l’Épouvante propose un style de théâtre possédant un grand potentiel, le théâtre d’horreur, mais qui n’a pas été assez exploité. La pièce possède certes une aura de mystère, mais il lui manque de mordant pour qu’elle effraye réellement. Les histoires contées par les personnages et le déroulement de la pièce m’ont laissé avec certaines interrogations, mais je n’ai pas ressenti de peur. Les acteurs défendent bien leur rôle, tout particulièrement Miro Lacasse, qui campe un homme en noir qu’on ne voudrait pas rencontrer. André Lacoste, Dany Michaud, Bruno Paradis et Dominique Quesnel interprètent les autres personnages.
J’ai bien aimé le texte d’Archibald, mais il aurait été encore meilleur s’il avait tendu davantage vers l’horreur, autant par le récit que le vocabulaire. De plus, je crois que l’idée de situer l’histoire un soir de tempête sans électricité est plutôt convenue.
En somme, j’ai passé un agréable moment à regarder la pièce St-André de l’Épouvante, mais je ne pense pas qu’elle ait atteint son objectif d’effrayer les spectateurs. Je considère toutefois que Samuel Archibald est un auteur à suivre et à lire.
Et vous, aimez-vous les histoires d’épouvante ?
Amélie Lacroix Maccabée
L’image à la une provient du site nightlife.ca