Je ne suis pas médecin, mais j’suis un peu une pro en la matière. Aujourd’hui, tout va bien (j’ai appris à relaxer eh eh!) et j’ai développé, avec le temps, des trucs pour faire passer la « chose » le mieux possible. C’est ben poche, une crise de panique, on va se le dire. On a l’impression qu’on va mourir, ce qui nous fait paniquer et ce qui rend ladite crise de panique encore plus paniquante. Ben oui! Poche de même. Mais heureusement, ça peut passer!
Avant tout, ça mange quoi en hiver une crise de panique?
On a décrit les crises de panique comme un signal d’alarme déclenché par le corps sans raison valable – comme une fausse alarme. Lorsqu’un tel signal est déclenché en présence d’un danger réel, la réaction de terreur extrême peut être essentielle à la survie. Mais en état de crise de panique, la réaction de terreur se produit alors qu’il n’y a aucune raison de donner l’alarme.
Ce que les crises de panique ont de curieux et de terrifiant, c’est qu’elles se produisent souvent dans un cadre familier ou dans une situation qui ne présente pas de danger réel. Il n’en demeure pas moins que la victime est prise de terreur, avec toutes ses manifestations physiques et psychologiques. – (Fondation des maladies mentales)
Parmi les symptômes (qui parfois se manifestent en l’espace de quelques secondes) :
- palpitations
- transpiration
- tremblements ou secousses musculaires
- sensation de souffle court ou d’étouffement
- sensation d’étranglement
- douleur ou gêne dans la poitrine
- nausées ou gêne abdominale
- sensation de vertige, d’instabilité, de tête légère ou impression d’évanouissement
- sentiment d’irréalité ou d’être détaché de soi-même
- peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
- peur de mourir
- sensation d’engourdissements ou de picotements dans les mains
- frissons ou bouffées de chaleur
Ça m’arrive… je fais quoi?
Aussi ironique que ça puisse l’être… ne pas paniquer. Les premières fois, c’est un vrai badtrip.
1- S’arrêter et éviter les déplacements
Que vous soyez à pied, en voiture (surtout), à l’école, au travail, etc. En moment de panique, on réfléchit mal et on s’énerve encore plus. En restant sur place, vous arriverez à vous calmer et vos déplacements ne seront plus une source d’angoisse.
2- Respirez
Parfois, c’est dur. On a l’impression d’avoir les poumons trop serrés, mais on essaye quand même. Le fait de prendre de longues et profondes respirations vous permettra de réduire votre niveau de stress et vos battements de cœur effrénés.
3- Si vous êtes au travail, au restaurant ou tout autre lieu public
Retirez-vous à la salle de bain et prenez de grandes respirations. Le fait de s’isoler vous aidera à mieux vous concentrer sur votre respiration et vous vous calmerez plus facilement.
4- Appelez quelqu’un
Si vous êtes seul et que vous n’arrivez pas à vous calmer, appelez un proche (père/mère, frère/sœur, chum/blonde, etc.) et dites-lui que vous faites une crise de panique. La personne au bout du fil vous aidera à vous détendre et à vous changer les idées. Ça ne doit pas devenir une trop grande habitude. C’est bien les premières fois, mais à un certain point, le mieux c’est de le gérer tout seul. On ne sait jamais à quel endroit et quand une crise se produira. Vaut mieux s’outiller le mieux possible pour la gérer seul.
Après un crise?
1- Boire de l’eau
Boire un bon verre d’eau, ça remet les idées en place.
2- Prendre quelques minutes pour soi (si possible)
On s’assoit et on respire. On relaxe et on se mind pour le reste de notre journée.
3- Consulter un psychologue
C’est des pros et ils peuvent vous aider à trouver la source de vos angoisses et parfois à poser un diagnostic.
Éviter d’éviter
La peur nourrit la peur. Pour vous présenter du concret, voici un épisode de ma vie qui illustre bien ce propos: Début de mon programme à l’université, cours que je comprends pas trop et je capote un peu. PAF je commence à avoir chaud, j’ai mal au cœur et je commence à être étourdie (une de mes premières crises de panique). Assise pas trop loin de la porte, je prends mes trucs et je m’en vais (en panique). Je capote, je me dis que j’suis en train de peter au fret. Je me dirige chancelante et en full panique au métro. Je rentre dans le wagon. Y fait chaud, je capote encore plus. Je sors du wagon et je m’effondre (devant deux policières… la vie fait bien les choses eheh). On m’amène à l’urgence, on test et finalement le diagnostic tombe: crise de panique. Je ne voulais plus prendre le métro les jours suivants… ou aller à l’école… ou juste dehors. Mes parents ne savaient plus trop quoi faire. Après conseils, ils m’ont botté les fesses (pas pour vrai là) et m’ont poussée à vaincre ma peur. Je leur en suis reconnaissante. Tout ça pour dire que les crises de panique et les peurs associées passent parce que depuis, je suis partie 6 mois en échange étudiant en Europe et j’ai pris l’avion seule plusieurs fois. Le chemin n’est pas facile, mais une fois qu’il est fait… BOUM CHACALACA!
Il y a environ 6 millions de personnes en Amérique qui vivent ou qui ont vécu des crises de panique. Vous n’êtes pas seul!