L’âme à vif de Corinne De Vally

Une lame. Un peu de pression pour voir ce que ça fait. Un sentiment ambigu. Une habitude, une obsession. Les portes de l’univers entourant la mutilation s’ouvrent grand devant nous au sein de L’âme à vif et nous pousse à mieux comprendre. Un outil complémentaire à une collection déjà bien remplie!

1043935_1395202010692895_1189400066_nLa mutilation : un geste stupide vu de l’extérieur, mais d’une complexité sans nom une fois à l’intérieur. « C’est simple, t’as juste à arrêter. » La phrase la plus entendue par ceux qui se mutilent, mais le tout est tellement plus complexe que ça.  La mutilation n’est pas un trouble, mais un « symptôme » d’un trouble bien plus grand. La guérison, elle, prend bien plus qu’un simple câlin et c’est exactement ce que l’on découvre dans ce livre.

Le personnage principal est une adolescente typique. Sa vie imparfaite et sa situation familiale n’ont rien d’extraordinaire, des histoires comme celles-là, on en voit tous les jours. Justement, c’est ça la beauté de ce livre. Démontrer qu’une histoire ordinaire peut mener au malheur, que nous ne pouvons juger la situation. Mais surtout, plus souvent qu’autrement, nous fermons les yeux sur les signes de détresse envoyés au préalable. Avant de poser ce geste.

teenage girl siting against wall in a depressed state

Les émotions vécues par la protagoniste sont belles. Belles parce qu’elle sont vraies, profondes et surtout brutes. Elles sont vécues à leur extrême. Ce n’est pas pour autant que L’âme à vif est un roman sombre et sans lumière. En fait, c’est tout le contraire. On sent l’espoir. L’espoir auquel elle s’accroche, l’espoir qui part et revient. Mais surtout l’espoir donné aux jeunes qui liront ce livre et qui se mutilent présentement.

Dans une volonté de réel, l’auteure, Corinne De Vally, a choisi d’inclure des consultations de forums et blogues sur le sujet, où des adolescents se donnent des trucs pour s’en sortir ou continuer de le faire sans se faire prendre. L’idée est bonne et nécessaire, mais peut-être un peu trop utilisée. La surutilisation de ce concept alourdi le texte et n’apporte rien de plus que la première fois. C’est ce qui m’a fait un peu décrocher et je l’avoue, je ne lisais plus ces passages à la fin.

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Légende: Médiocre – 1 à 3 | Bof-Passable – 4 à 5 | Bon 6 à 7 | Excellent 8 à 9.9 | Parfait – 10 

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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

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