Moi blogueuse, il m’arrive parfois de lire des livres et parfois, les livres que je lis sont écrits par de talentueux auteurs (tous sexes confondus). Il y a des fois qu’on découvre aussi de merveilleux êtres humains.
J’ai eu la chance au cours de 2015 de livre deux livres de Stéphanie Deslauriers. Deux romans percutants et savamment ficelés. Les critiques sont très élogieuses et je vais dans le même sens. Les deux livres de Stéphanie m’ont tous deux remuée, chacun pour des raisons différentes. Des sujets bouleversants qui m’ont rejoint en plein cœur, probablement parce qu’ils m’ont rejoint personnellement, mais je pense que tous ceux qui liront Stéphanie Deslauriers seront profondément touchés.
Comment faire pour être mère quand on n’a pas été un enfant?
Durant sa dernière journée, elle revient sur les événements qui ont fait éclater la famille qu’elle formait avec son mari et sa fille et réfléchit à son émancipation, après avoir longtemps cherché à taire ses différences. Elle redécouvre le début de sa vraie vie, si proche de la fin
En plus d’être une écrivaine fabuleuse pour adulte, Stéphanie écrit aussi des livres pédagogiques pour les plus jeunes. C’est que la jeune femme a plusieurs cordes à son arcs : auteure, conférencière, psychoéducatrice et blogueuse.
Stéphanie Deslauriers est profondément convaincue que les expériences personnelles permettent à autrui de se reconnaître, de prendre conscience, de réfléchir sur soi, sur sa propre vulnérabilité humaine.
Car c’est précisément ce qui rend l’être humain attrayant : sa vulnérabilité. En tant que psychoéducatrice, Stéphanie croit qu’il est de son devoir d’afficher la sienne, afin de briser les préjugés positifs qu’on entretient à l’égard des intervenants : « Ils sont parfaits », « Ils n’ont pas de problèmes », « Ils n’ont jamais vécu telle situation ». En s’affichant vulnérable, Stéphanie souhaite aussi générer l’ouverture chez les autres afin qu’ils parviennent à en faire de même. S’accepter soi-même afin de mieux accepter les autres dans leur intégralité. (Tiré du site Ensemble Maintenant)
En tant qu’intervenante psychosociale, je valide que de laisser entrevoir sa vulnérabilité en intervention est l’un des outils les plus puissants pour aider l’autre à se reconnaître et réfléchir sur soi. Montrer sa vulnérabilité, c’est se montrer humain et rappeler que le rôle d’un intervenant – qu’il soit psychologue, psychoéducateur, travailleur social, pair-aidant ou intervenant psychosocial – c’est d’accompagner et de mettre en lumière ce que l’aidé vit et ressent.
On choisit ce métier de relation d’aide pas parce qu’on est parfait. Pas parce qu’on veut sauver le monde, mais bien parce qu’on est imparfait et que souvent on a vécu des difficultés qui nous ont rendu plus fort et mieux outillé. On choisit ce genre de travail parce que nous éprouvons une profonde compassion pour la souffrance d’autrui et que nous sommes habileté naturellement ou par apprentissage à accompagner les gens et leurs souffrances.
Je lève mon chapeau à l’auteure, mais aussi à la femme et professionnelle qu’est Stéphanie Deslauriers. Ce sont des êtres humains comme elle qui me rappellent que j’ai le plus beau métier du monde.
Peace!