Né chétif, rien ne prédisait qu’il deviendrait joueur de hockey, si ce n’est que de sa passion pour le sport en soit. Son histoire en est une des plus banales si l’on peut dire, mais Gordie Howe, mené par un rêve ultime, a marqué une génération complète, a joué au hockey sur six décennies et a complètement changé le visage du hockey.
Avez-vous déjà entendu l’expression «un tour du chapeau à la Gordie Howe», par un descripteur à la TV, la bouche de ton chum ou de celle de ton père, ou encore dans un livre, c’est de ce monsieur dont il est question!
Pour faire une histoire courte, Gordie Howe produisait autant de points sur la patinoire qu’il en mettait au visage d’un adversaire. Ne narguait pas Gordie qui voulait. Il a su se faire respecter sur la glace grâce à ses mains de toutes sortes de manières. Par contre, cette simple description ne fait pas honneur au joueur qu’il était. Ajoutons à ça, qu’il a été un grand joueur des Red Wings de Détroit, et qu’il détestait les Canadiens de Montréal et Maurice Richard. Et cette haine, on la perçoit très bien dans le livre. Mais ne croyez pas que cette biographie ne porte que sur la carrière d’hockeyeur de Howe. Oh non!
On m’appelle monsieur Hockey – L’histoire de Gordie Howe, c’est un peu comme si ton grand-père te racontait des histoires. Finalement, comme si Gordie Howe était ton grand-père. Il raconte sa jeunesse à Saskatoon (parce que oui, cette étoile est bel et bien canadienne) avec peu de moyens, mais un père borné et une mère pleine de volonté; ses premiers pas vers le hockey et pourquoi il n’était pas destiné à en faire une carrière; sa rencontre déterminante avec Colleen – sa femme; les grandes années de Détroit; sa première retraite; le moment où il a joué dans la LNH avec ses deux fils dans la même équipe; sans oublier l’emprise, les mœurs discutables et l’impact de Jack Adams autant sur sa carrière, les Red Wings et le hockey.
Tout y passe ou presque et ça nous permet de comprendre et connaitre l’homme d’une toute autre façon. On n’y trouve pas une écriture rocambolesque, le genre biographique n’est pas réinventé et c’est très bien comme ça. De toute façon, ça n’apporterait rien à cette biographie de 320 pages. Un format parfait qui cerne bien ce qu’il y a à savoir de Howe, sans qu’on n’ait à se décourager devant une brique de 500 pages.
On m’appelle monsieur Hockey – L’histoire de Gordie Howe, c’est le livre parfait pour les nouvelles générations (je m’y inclus) pour bien comprendre la légende que Gordie Howe est et continuera d’être au sein de la LNH, et ce, même après le passage de Gretzky, Crosby et cie.
Aussi, point honorable pour la traduction! Les livres, c’est un peu comme les films. Quand on lit un livre anglais en français, on a toujours un peu peur que l’essence de l’histoire n’y soit pas, ou du moins qu’elle soit altérée par la traduction. Heureusement, ce n’est pas le cas de On m’appelle Monsieur Hockey – L’histoire de Gordie Howe.
Cette biographie, c’est l’item que tout collectionneur voudra dans sa collection. C’est aussi pour les plus jeunes; le moment idéal pour tout apprendre de leur sport favori. Un must!
Bonus : J’ai appris une bien belle chose dans ce livre.Marguerite Norris, fille de James E. Norris, a été la première femme présidente et propriétaire d’une équipe de la LNH. Durant sa courte présente (1952 à 1955), elle a gravé à deux reprises son nom sur une coupe Stanley avec les Red Wings de Détroit, en 1954 et 1955! You go girl!
- Verdict: Boucle Excellent!
- Note: 8/10
- Genre: Biographie
- Traduit par : André Gagnon
- Éditions : Hurtubise
- Publication: 8 octobre 2015
- Collection: Sport
- Prix: Papier 26,95 $ | Numérique 19,99$
Légende: Médiocre – 1 à 3 | Bof-Passable – 4 à 5 | Bon 6 à 7 | Excellent 8 à 9.9 | Parfait – 10